vignette|Aigle éployée.
Une aigle est une figure héraldique naturelle féminine, employée dès les croisades.
Issue de l'aigle romaine, elle devient le symbole de l'Empire et gagne même une deuxième tête sous la dynastie byzantine des Comnènes.
Cette concurrente aérienne du lion vole rarement, et ce peut-être pour marquer sa suprématie : elle peut régner sur les mêmes zones que le lion, alors que le dernier n'a aucun pouvoir dans les airs, qui deviennent symboliquement un monde supérieur.
L'aigle est représentée par défaut de face, pattes et plumes de queue écartées, ailes ouvertes et plumes déployées (on dit vol éployé) et tête de profil, regardant à dextre, comme il se doit pour tout animal héraldiquement correct.
L'aigle héraldique a les pattes dégarnies, souvent rouges (de gueules), ressemble donc plus à un faucon de chasse qu'à un aigle naturel, qui a les pattes couvertes de plumes jusqu'aux serres (forme que retrouvera l'aigle des Premier et Deuxième Empires).
200px|droite|Blason quatre aigles.
L'aigle a été nettement plus utilisée dans les armes dans les régions du centre et de l'est de l'Europe et n'a pas connu la même diffusion que le lion dans les régions plus occidentales. De ce fait, elle n'a pas connu la même banalisation. C'est sans doute pour cette raison que les variantes sont moins nombreuses.
L'aigle bicéphale (fig. 1), née de la réunion des deux empires romains, a même généré une variante tricéphale éphémère en 1229 par Frédéric qui pensait y adjoindre le royaume de Jérusalem (fig. 2).
L'aigle de la fig. 3 se blasonne ainsi : d'argent (le champ est blanc) à une aigle de gueules (rouge), au vol abaissé (ailes dont les plumes pendent), becquée de sable (bec noir), languée de sinople (langue verte), membrée d'azur (pattes bleues), armée d'or (griffes jaunes).
bien que théoriquement possible, des aigles aussi bariolées que cet exemple d'« école » ne se rencontrent guère ;
On la trouve accompagnée d'accessoires, assez souvent couronnée, ou comme dans la fig.