Concept

Janus (mythologie)

Résumé
Janus est le dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes. Il est bifrons (« à deux visages ») et représenté (voir illustration) avec une face tournée vers le passé, l'autre sur l'avenir. Il est fêté le . Son mois, Januarius (« janvier »), marque le commencement de la fin de l'année dans le calendrier romain. Son temple est situé sur le forum de Rome. Il est rituellement ouvert en temps de guerre et fermé en temps de paix. L'une des collines de Rome, le Janicule, lui est consacrée. C'est un dieu de premier rang dans la hiérarchie religieuse romaine, le seul avec Jovis - Jupiter et Mars - Marspiter à être qualifié de « Dieu le père », Januspater. Janus est écrit Ianus, en latin classique, Ian, en latin archaïque, dans le Chant des Saliens. L'étymologie de son nom est formée sur la racine *iā provenant elle-même de la racine indo-européenne *ei- (« aller »), terme abstrait correspondant à la notion de « passer ». Cette étymologie correspond au sens que lui donnent les Anciens. Janus répond au concept de « passage » et il est généralement honoré comme un dieu introducteur. Il est lié au passage du temps (janitor, le portier). C'est l'interprétation que lui donnent déjà Ovide et Cicéron : . Le linguiste Julius Pokorny souligne aussi la probable assimilation du prénom slave Jan, Jana avec le judéo-chrétien Iohannes (« Jean »). Il y a peut-être un ancien syncrétisme, la fête de la Saint-Jean d'hiver et d'été correspondant mutatis mutandis à celle de Janus en hiver et de sa parèdre Carna en juin. Pokorny rattache, avec un autre suffixe, ce Ianus latin à l’allemand Jahr, à l’anglais year (« année ») et au grec ὥρα, hôra (« heure »). Janus serait à ce titre, un dieu abstrait du temps, équivalent théologico-mythologique du Chronos grec. Deux autres étymologies sont proposées par les anciens érudits pour expliquer le nom du dieu et sa nature. L'une, proposée par Paul Diacre au — et que la critique moderne juge « purement fantaisiste » —, est motivée par le sens d'ouverture et propose, pour radical, hio, hiare, hians (« ouvrir, béer »), dont Ianus, Janus dériverait par la perte de l'aspiration initiale.
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