thumb|250px|Ruines du temple d'Aphrodite, sur le site de l'ancienne cité d'Aphrodisias.
Alexandre d’Aphrodise ou d’Aphrodisias (en grec ancien : ), né à Aphrodisias en Carie (Asie Mineure) vers 150 et mort vers 215, est un philosophe péripatéticien grec du , commentateur d’Aristote. Son nom complet, Titus Aurelius Alexander, nous est connu grâce à une inscription découverte à Aphrodisias.
Alexandre fut l’élève puis l’adversaire des péripatéticiens Herminus et Sosigène. Il enseigna la pensée d’Aristote à Athènes, vers 198, sous l'empereur romain Septime Sévère. Il est « professeur » ( / didáskalos).
En optique, il semble avoir le premier décrit le phénomène de la bande sombre d’Alexandre, qui dans un arc-en-ciel sépare les arcs primaire et secondaire.
thumb|Commentaria in Analytica priora Aristotelis, 1549.
Surnommé « le second Aristote » et l’« Exégète » (), il a laissé sur presque toutes les parties des écrits de ce philosophe d'importants commentaires, les plus anciens qui nous soient parvenus. Ses commentaires ont servi de sources et de modèles pour ses successeurs grecs et byzantins et furent traduits en syriaque, arabe et latin. On lui attribue la forme du « grand commentaire » qui sera reprise par le péripatétisme arabe. « L'exégèse d'Alexandre d'Aphrodise s'inspire du principe qu'il faut expliquer Aristote par Aristote. Alexandre cherche ce qu'Aristote a voulu dire, non ce qu'il aurait dû dire ; il essaie de comprendre en recourant à des passages parallèles de son œuvre ou à d'autres sources. Lorsqu'il n'y arrive pas, il indique les différentes interprétations possibles et propose celle qui lui paraît le mieux convenir ; là où le sens est clair, Alexandre se contente d'émettre de brèves remarques. »
Alexandre d'Aphrodise a discuté de la théorie aristotélicienne des quatre causes dans deux textes : le De fato, et le commentaire au deuxième chapitre du livre Delta de la Métaphysique d'Aristote.
Le premier livre du De anima a joué un rôle très important jusqu'à la Renaissance.