Résumé
Une installation ou système est dit en porte-à-faux lorsqu'un élément est soutenu par une partie qui est elle-même au-dessus du vide, c'est-à-dire sans support immédiat en dessous de l'élément en « porte-à-faux ». En ingénierie structurelle, en architecture, dans l'aéronautique et plusieurs autres domaines techniques, on utilise également le synonyme cantilever emprunté à l'anglais. Dans le langage courant, dire d'une installation qu'elle est en porte-à-faux évoque un risque de déséquilibre ou de rupture si elle est trop chargée, comme elle repose sur la solidité des supports qui la retiennent et que l'ensemble de l'installation n'est pas à l’aplomb de son point d’appui. Le porte-à-faux est également le nom architectural donné au départ d'une partie supérieure d'un bâtiment par rapport à sa base. L'un des plus importants porte-à-faux architecturaux à ce jour () est celui du Palais de la culture et des congrès de Lucerne (Kultur und Kongresshaus), réalisé par Jean Nouvel en 1999. File:Konzertsaal luzern.jpg|Le [[Palais de la culture et des congrès de Lucerne|palais des congrès de Lucerne]] ([[Suisse]]). File:Pont de Québec-gb2010.JPG|Le [[pont de Québec]] (et le [[Pont Pierre-Laporte]] en arrière-plan) surplombant le [[fleuve Saint-Laurent]] entre [[Québec (ville)|Québec]] et [[Lévis]]. En ingénierie, on utilise aussi le terme anglais cantilever. Une poutre dite cantilever est une poutre rendue isostatique au moyen d'articulations. Plus généralement, un pont en porte-à-faux est constitué de consoles prolongeant une travée ou encastrées sur pile et de travées indépendantes s'appuyant sur ces consoles. Le pont à poutres cantilever ayant la portée libre la plus grande au monde est le pont de Québec, et non pas comme on le croit parfois, le pont du Forth, en Écosse. La longueur totale de ce dernier est plus grande, mais il est en fait composé de deux ponts cantilever mis bout à bout. En aéronautique, on appelle une « aile cantilever », un système de voilure développé vers le milieu des années 1910 selon un principe permettant d'éviter les haubans (générateurs de traînée perturbatrice) auxquels la voilure des premiers avions était suspendue.
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