Paul de Samosate est un évêque d'Antioche de 260 à 272, dont on ne connait ni la date de naissance à Samosate, ni la date ni le lieu de décès. On ne connait de sa vie que ce que ses adversaires ont écrit contre lui. Il est célèbre pour plusieurs raisons: il fut simultanément évêque chrétien et procurateur romain; il fut fonctionnaire de la reine Zénobie de Palmyre; il lui fut reproché une conduite indigne d'un responsable religieux; il fut accusé de ne pas reconnaitre la divinité de Jésus-Christ; pour ces raisons, il fut déclaré hérétique et destitué par le concile réuni à Antioche en 268 ou 269. Malgré sa destitution, il s'est maintenu à la tête de l'Église d'Antioche jusqu'à ce que l'empereur Aurélien accède à la demande de ses opposants chrétiens et le chasse manu militari de la maison épiscopale.
La ville d'Antioche était, au de notre ère, la troisième ville de l'empire romain après Rome et Alexandrie. La langue de l'administration, des affaires et de l'Église était le grec. Mais la langue liturgique était soit le grec soit l'araméen qui était la langue dominante des campagnes. L'usage de l'araméen est perpétué de nos jours par l'Église syriaque orthodoxe (jacobite) et par toutes les Églises de rite syriaque qui s'en sont détachées au cours des siècles. L'Église d'Antioche et le siège de l'évêque d'Antioche occupaient une place éminente dans l'Église à double titre : être localisée dans la capitale de l'Asie mineure romaine et avoir été fondée par l'Apôtre Pierre, avant même que ce dernier ne se rende à Rome. De plus, Antioche a supplanté symboliquement Jérusalem comme lieu fondateur du christianisme dans la mesure où c'est à Antioche que les disciples du Christ ont été appelés pour la première fois chrétiens (christianoi en grec) et dans la mesure où la Jérusalem juive a été anéantie en 135, à la suite de la révolte de Bar-Kokhba. Antioche devint donc la métropole de la chrétienté en Orient et exerça sa juridiction sur les communautés de Syrie, de Cilicie, de Phénicie (Liban), de Palestine et de Mésopotamie.
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thumb|300px|Galilée comparaît pour hérésie. Dans l’Antiquité, le terme haíresis désigne une école de pensée philosophique librement choisie. Au cours des conciles , l'hérésie s'oppose progressivement à l'« orthodoxie » pour indiquer les doctrines formulées par les baptisés qui s'opposent ou remettent en cause les dogmes chrétiens officiels de l'Église. Elle acquiert ainsi une valeur péjorative entre les II et le VI siècles et se fait condamnation de tous dogmes contraires aux opinions et pratiques chrétiennes au Moyen Age.
Arius ou Arius d'Alexandrie (grec ancien : Ἄρειος), né dans les années 250 en Cyrénaïque et mort en 336 à Constantinople, est un presbytre, théologien et ascète chrétien dont le ministère se déroule à Alexandrie et dont la pastorale innovante est à l'origine de la doctrine qui porte son nom, l'« arianisme ». La querelle au sujet de la Trinité, engendrée par ses positions durant le , a durablement influencé le christianisme en contribuant à en définir le symbole de Nicée-Constantinople tandis que l'arianisme est devenu, pour les nicéens (ultérieurement devenus catholiques et orthodoxes), l'archétype de l'hérésie.
Sous le terme d'antitrinitarisme, on peut regrouper plusieurs tentatives, au sein de la théologie chrétienne, de refuser le dogme du Dieu unique en trois personnes (la Trinité), et donc de trouver une articulation entre les trois notions bibliques que sont Dieu (le Créateur, déjà reconnu par la tradition hébraïque dans l'Ancien Testament), Jésus (considéré comme son fils dans la tradition chrétienne, postérieure à la première) et l'Esprit Saint. Tous ces mouvements tentent de préciser la signification de l'expression le Fils dans la notion de « Fils de Dieu ».