Le vorticisme est un mouvement artistique britannique du début du , s'épanouissant entre 1913 et 1915 et regroupant des plasticiens, des poètes et des théoriciens. Il est considéré comme le seul mouvement britannique significatif de cette période, et s'inscrit pour partie dans le prolongement du cubisme. Le terme « vortex » fait allusion aux théories de Umberto Boccioni, affirmant que l'art trouve sa source dans le tourbillon (du latin vortex) des émotions.
vignette| Kate Lechmere, Cuthbert Hamilton (assis), Edward Wadsworth et Wyndham Lewis au Rebel Art Centre, Londres, mars 1914.
Les plasticiens de ce groupe cherchent à se démarquer du futurisme et du cubisme en intégrant à leurs œuvres un rayonnement de lignes courbées ou cassées évoquant un mouvement giratoire.
Le vorticisme, dans un premier temps, trouve son origine dans une dissidence du Bloomsbury Group à la suite d'un désaccord d'ordre financier entre Roger Fry, créateur des Omega Workshops, et Wyndham Lewis, qui s'est senti lesé lors d'une transaction d'objets produits par les ateliers Omega. Mais ce n'est pas là la raison principale.
Lewis est un élève de Bergson, au tempérament anarchiste. L'un de ses camarades est T. E. Hulme, également marqué par le bergsonisme.
Les deux amis découvrent d'abord le cubisme, s'entousiasment, puis surtout le futurisme en à Londres lors de la première exposition anglaise des peintres italiens à la Sackville Gallery ; ils s'emballent, tout comme une certaine presse. En , Clive Bell, , Roger Fry, Duncan Grant, Wyndham Lewis, Walter Sickert exposent à Paris, Galerie Barbazanges, et la critique française se monte majoritairement dubitative. En , Roger Fry organise à Londres une nouvelle exposition sur le thème de la postérité du postimpressionnisme français : outre des cubistes comme Picasso et Braque, il y associe Lewis, dont les toiles jouxtent celles de Boccioni.