La politique de la terre brûlée est une tactique consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles, et en cas de conflit militaire, à détruire ou à endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments ou nature environnante, de manière à les rendre inutilisables par l'adversaire.
Cela peut constituer une tactique offensive, consistant à ravager les territoires de l'adversaire afin de l'empêcher de reconstituer ses forces ou de trouver un refuge, ou bien une tactique défensive consistant, face à une armée d'invasion, à se déplacer ou à se retirer (retraite) en détruisant ou en brûlant tout derrière soi (habitations, récoltes, bétail, routes, ponts, moyens de communications et de production), afin d'ôter à l'ennemi toute possibilité de ravitaillement.
En cybersécurité, la politique de la terre brûlée correspond pour un logiciel malveillant à détruire les parties importantes d'un système afin de le rendre inutilisable (exemple : destruction du MBR par Rombertik).
Au sens figuré, cette expression désigne aussi l'attitude d'une personne qui, risquant de perdre face à un adversaire, saccage la place que celui-ci s'apprête à prendre afin de minimiser ses gains et de gêner toute progression ultérieure.
Cette stratégie fonctionne d'autant mieux que l'ennemi est loin de ses lignes d'approvisionnement et doit trouver sur place les ressources nécessaires. Elle est donc utilisée pour défendre de vastes territoires.
Cependant, la politique de la terre brûlée, dans le cadre d'une politique de défense, présente l'inconvénient de supprimer les sources d'approvisionnements potentielles tant pour le défenseur que pour l'envahisseur. La tactique n'est donc généralement envisagée qu'en dernier ressort, lorsque l'armée en défense bénéficie d'une certaine avance sur son ennemi pour lui permettre de profiter des sources d'approvisionnement avant de les détruire. On ne détruit habituellement que ce qui ne pourra plus être utilisé avant d'entamer la retraite mais pourrait être utile à l'ennemi.