thumb|300px|Le Sahara durant sa période humide : la végétation était de type savane arborée et la faune, attestée par les restes fossiles et l'art rupestre, comprenait des autruches, des gazelles, des girafes, des bovins, des rhinocéros, des éléphants, des hippopotames, des crocodiles...
Les peintures et gravures rupestres du Sahara sont des œuvres en majeure partie néolithiques, réalisées à même la roche dans le désert du Sahara et au Maghreb. Elles représentent notamment les humains de l'époque, et une partie de la faune qui les entourait.
L'art rupestre d'Égypte n'est pas lié à celui du Sahara central, mais présente des connexions avec celui du désert Libyque.
Leur datation est difficile, mais elles se situent dans leur grande majorité dans le cinquième millénaire avant l'ère commune. Les plus anciennes semblent être des peintures réalisées dans le style dit des "Têtes rondes" classiques (pour lesquelles Henri Lhote a évoqué "l'image que nous nous faisons communément des Martiens" en 1956 dans son livre À la découverte des fresques du Tassili, p. 77 de l'édition de 1973 - sans pour autant jamais avoir dit qu'ils étaient des Martiens). Ces œuvres ne paraissent pas remonter plus haut que 8000±900 ans avant l'ère commune.
Plusieurs autres styles de peintures ou de gravures montrent des animaux domestiques (surtout des bovins), notamment dans la Tasīili-n-Ăjjer, d'où le nom de "style bovidien" donné à ces images. Ce "bovidien" était l'une des catégories chronostylistiques élaborées par Henri Lhote, mais des recherches récentes ont démontré que c'est une notion vide de sens, qui regroupe en réalité des styles très différents, et qui prend des sens divers selon les auteurs. À la lumière des données pariétales, archéologiques, paléoclimatiques et paléoenvironnementales actuellement disponibles, il est préférable d'abandonner cette catégorie, pour lui préférer des dénominations plus précises et mieux localisées, telles que Style d'Iheren, ou Style d'Abañher.