vignette|Dessin des cornues dans une usine à gaz : Drawing the retorts at the Great Gas Establishment Brick Lane, from The Monthly Magazine (1821). vignette|Un lampadaire fonctionnant au gaz d'éclairage situé dans le centre historique de Wrocław en Pologne, près du pont de la cathédrale (Most Tumski). En 2009, il est allumé et éteint manuellement tous les jours. L'histoire du gaz manufacturé se rapporte à la période qui a précédé l'avènement de l'électricité, pendant laquelle les villes furent éclairées et ensuite chauffées par des gaz combustibles fabriqués par « distillation » dans des usines à gaz ou des cokeries. Cette période a vu naître les premiers grands groupes énergétiques. Ce gaz, utilisé principalement dans les grands centres urbains, était souvent dénommé « gaz de ville » par la population. Apparus avec la chimie moderne, et les découvertes d'Antoine Lavoisier, les recherches sur les gaz manufacturés initiées par Philippe Lebon, et William Murdoch permirent par la suite l'essor de la carbochimie. Les gaz de synthèse et les opérations modernes de gazéification sont les descendants des opérations réalisées au pour obtenir les gaz manufacturés. À partir de 1880, l'électricité devient la principale source d'énergie pour l'éclairage. Puis, à partir de 1920 aux États-Unis et 1960 en Europe, le gaz naturel remplace le gaz manufacturé, dans la plupart de ses applications fermant de facto l'ère des gaz manufacturés : en France, la dernière usine à gaz, celle de Belfort en Franche-Comté, fermera en 1971. vignette|Deux gazomètres de Londres. Le gaz a probablement servi dans des temps anciens comme technique d'éclairage. Toutefois, c'est par la découverte d'un gaz obtenu par « distillation » (en fait une pyrolyse) de la houille, aux alentours de 1800, ainsi que par les recherches et inventions conjuguées du français Philippe Lebon et de l'anglais William Murdoch, que le gaz s'affirme comme moyen d'éclairage industriel, public et ensuite privé. À partir de 1812, la diffusion du gaz comme gaz d'éclairage se fait à Londres d'abord.
Daniel Alexander Florez Orrego