Phi (capitale Φ, minuscule φ ou φ; en grec φι) est la lettre de l'alphabet grec, précédée par upsilon et suivie par chi. Elle est l'ancêtre de la lettre Ф de l'alphabet cyrillique.
En grec moderne, la lettre phi représente la consonne fricative labio-dentale sourde (). Cette prononciation est partagée par l'upsilon placée dans une diphtongue après alpha et epsilon et devant une consonne sourde (κ, π, τ, χ, φ, θ, σ, ξ et ψ).
En grec ancien, le phi se prononce vraisemblablement , puis évolue vers . Elle est généralement transcrite par en alphabet latin.
Dans le système de numération grecque, phi vaut 500 ; par exemple représente le nombre 500.
Comme la plupart des autres lettres grecques, le phi est parfois utilisé en dehors de son contexte alphabétique grec dans les sciences. Par exemple, en mathématiques, elle note traditionnellement le nombre d'or (1+√5)/2 (soit environ ).
En grec, la lettre est appelée φι (fi), prononcée /fi/.
En grec ancien, elle est appelée φῖ (fî), prononcée en Attique /ˈphiːˌ/, ou φεῖ (feî), prononcée /ˈpheː/.
La forme bas-de-casse du phi possède deux variantes typographiques, héritées de l'écriture manuscrite médiévale. La première, , ressemble à une forme bouclée du phi capitale en plus petit : φ. La deuxième dérive directement de la forme capitale : φ ; elle est utilisée dans des contextes scientifiques.
Phi peut être également écris en LaTeX (écriture mathématique) avec les commandes: \Phi pour la version capitale, \phi pour la première version bas-de-casse et \varphi pour la deuxième version bas-de-casse.
thumb|Distribution des types d'alphabets « vert », « rouge » et « bleu », selon Adolf Kirchhoff (1867).
thumb|Alphabet grec peint sur la panse d'une coupe attique à figures noires.
L'alphabet grec dérive directement de l'alphabet phénicien. Toutefois, ses dernières lettres (phi, chi, psi et oméga) sont des créations locales notant des sons qui ne sont pas présents ou pertinents en phénicien.