La variole ou petite vérole était une maladie infectieuse d'origine virale, très contagieuse et épidémique, due à un poxvirus. Le mot variole vient du latin (qui signifie « petite pustule », avec l'influence du mot , « varié, bigarré, tacheté, moucheté »). En effet, la variole se caractérise en quelque sorte par un « mouchetage de pustules ». La variole a été responsable jusqu'au de dizaines de milliers de morts par an rien qu'en Europe.
La variole a été déclarée éradiquée en 1980, grâce à une campagne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) combinant des campagnes de vaccination massive, dès 1958, avec une « stratégie de surveillance et d'endiguement », mise en œuvre à partir de 1967. Au , seuls des échantillons de ce virus sont conservés à des fins de recherche par des laboratoires habilités par l'OMS.
La variole est surnommée « petite vérole », et c'est en référence à cette maladie que la syphilis a été surnommée « grande vérole », mais les deux maladies n'ont rien en commun étiologiquement.
Le substantif féminin variole (prononcé ) est un emprunt au bas latin médical la, terme utilisé pour la première fois par Marius d'Avenches pour qualifier une épidémie sévissant en France et en Italie en 570. Le terme variola (« maladie tachetée ») est un diminutif dérivé de varius (tacheté, varié, changeant) et varus (pustule).
vignette|Jeune fille du Bangladesh atteinte de variole en 1973
vignette|Illustration médicale montrant les symptômes cutanés de la variole sur les épaules et bras d'un patient
La variole se présente sous l'aspect d'une dermatose pustuleuse, qui peut ressembler à une forme grave de varicelle, mais qui évolue en une seule poussée (toutes les lésions sont identiques, étant de même âge). La variole était un fléau redouté. Elle tuait un malade sur cinq (chez les adultes, près d’un malade sur trois). Quand elle ne tuait pas, elle laissait souvent un visage grêlé, marqué à vie. Elle est toujours restée hors de portée d’un traitement efficace.