L’abandon d'enfant peut prendre plusieurs formes. L'abandon des nouveau-nés fut une pratique courante dans la Rome antique pour limiter le nombre d'enfants par famille. Ailleurs, il a été pratiqué le plus souvent en raison de la pauvreté, les parents ne pouvant plus nourrir leurs enfants et préférant les abandonner (parfois définitivement, parfois provisoirement) à d'autres familles, à des marchands d'esclaves, ou aux charités, selon les lieux et les époques.
L'abandon du nouveau-né est légal dans certains pays et sous des conditions strictes ; il permet au nouveau-né d'être pris en charge et éventuellement d'être adopté.
Historiquement, de nombreuses cultures de l'Antiquité ont pratiqué l'abandon des nouveau-nés, la mythologie gréco-romaine et les écritures hébraïques évoquent souvent une forme de cet abandon appelé exposition de l'enfant.
Durant l'Empire Romain, avant l'influence de la christianisation, les taux d'infanticides et d'abandons d'enfant étaient élevés. La pratique était qu'un citoyen, père de l'enfant, choisissait d'accepter ou non le nouveau-né dans la famille. La sage-femme déposait le nouveau-né à terre devant le père, qui acceptait et reconnaissait l'enfant en le soulevant de terre. L'enfant qui n'avait pas été soulevé par son père était « exposé ». Exposer un enfant signifiait l'abandonner devant la porte du logis ou dans une décharge publique où des adultes pouvaient le recueillir. Les enfants étaient exposés ou tués lorsqu'ils souffraient d'une malformation. Souvent, les nouveau-nés étaient exposés lorsqu'ils étaient nés hors mariage (fille non mariée) ou parce qu'un citoyen soupçonnait sa femme d'adultère. Beaucoup d'enfants étaient également abandonnés pour des raisons financières, les parents préférant avoir un nombre restreint d'enfants à nourrir et à éduquer chez les Romains de classes moyennes ou pauvres. Chez les riches, les enfants pouvaient être abandonnés pour éviter les problèmes de succession. Il arrivait aussi que les parents exposent leur enfant, pour des raisons politico-religieuses, en signe de protestation.