Concept

Fauconnerie

Résumé
La fauconnerie est l'art de capturer un gibier dans son milieu naturel à l'aide d'un oiseau de proie affaité (dressé). Cet art très ancien est pratiqué dans plus de quatre-vingts pays et a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le , puis avec de nouveaux pays en 2012, 2016 et 2021. La fauconnerie semble trouver son origine dans les steppes et les hauts-plateaux d'Eurasie centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être affaités (dressés). Les Kirghizes, guerriers nomades et chasseurs, sont les héritiers d'une tradition qui remonte à l'Antiquité et qui pourrait être apparue chez les Scythes ou d'autres peuples plus anciens. Cette pratique reste très vivace en Asie centrale de nos jours malgré la vie moderne. Le monde antique grec et latin a connaissance de cet art sans le pratiquer. Une plaque de ceinturon gallo-romain évoque la chasse au vol... Les faucons pèlerins (oiseaux les plus rapides au monde) voleraient jusqu'à plus de au-dessus de leur proie avant de redescendre en piqué à plus de pour percuter leur cible. C'est au que le monde gallo-romain découvre l'art de la fauconnerie. Les mérovingiens en sont épris , les Burgondes également qui créent des lois pécuniaires en remboursement d'un faucon tué. Les Arabes et les Gaulois l'ont appris des Germains par les grandes invasions. On distinguait alors la fauconnerie constituée des oiseaux de hauts vols et réservée a une élite de guerrier, de l'autourserie, réservée à une autre élite plus ecclésiastique, qui constituait la chasse à bas vol et employait des éperviers, des aigles, des autours .Encore que l'une et l'autre était pratiquée par les mêmes . Elles demandent une extrême patiente et exigent des connaissances élevées. Au Moyen Âge, on voit vraiment se développer la fauconnerie dans tous les pays d'Europe, avec un âge d'or en France sous Louis XIII. Selon les périodes et les régions, elle est largement pratiquée par tous, ou, au contraire, demeure l'expression jalouse de la noblesse, voire privilège royal.
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