L'art de l'Égypte antique apparait dès les premiers signes de la culture de Nagada, vers 3800 avant l'ère commune (AEC). Certains traits, caractéristiques à une époque, peuvent s'atténuer ou disparaitre à une autre. Mais un grand nombre de ces caractères se sont maintenus sur la très longue durée de l'histoire de l'Égypte antique, jusqu'à la fin de l'Empire lagide, en 30 AEC, avec les derniers des 345 pharaons.
L'Empire romain a laissé en Égypte un ensemble artistique de la plus grande valeur avec les portraits du Fayoum (), qui ne relèvent plus de l'art de l'Égypte antique, mais de l'art de la Rome antique. De même, l'art copte (), aussi en Égypte mais plus récent encore, a développé sa propre voie, dans la mouvance de l'art byzantin.
Le pouvoir établi par des étrangers, comme les Hyksôs, n'a eu que peu d'effet sur cet art égyptien antique. Jusqu'à la dynastie lagide (époque ptolémaïque, 330-30 AEC) les artistes-artisans ont su, ou ont pu maintenir leurs traditions. Les périodes de troubles politiques se sont clairement manifestées par des dérèglements passagers. Ces traditions étaient non seulement respectées, mais aussi admirées ailleurs. La sculpture grecque, dans la figure du kouros, a su tirer parti de la sculpture égyptienne que l'on pouvait voir à l'époque de la , entre 664 et 525 AEC et qui était encore en place depuis des temps immémoriaux. Cet art égyptien, apparu dans le plus grand oasis africain, est ainsi l'une des sources de l'art occidental : tout en se développant autour d'une niche régionale, il a été connecté, à l'Ouest avec les autres oasis et la savane à l'Est et à l'Ouest (le futur désert du Sahara), au Sud, avec le Soudan et le reste de l'Afrique, et avec le bassin Levantin, au Nord.
La céramique égyptienne de terre cuite mérite d'être mieux connue. Le site de Médamoud a été le plus grand centre de production de céramique d'Égypte dans l'Antiquité. Par ailleurs, une technique, celle de la faïence égyptienne à couverte bleue, mais pas seulement, est particulièrement remarquable, en particulier pour les ouchebtis, au cours des dernières périodes.