Alors qu'à la fin du , l'esclavage ancien « classique » (où l'esclave est une personne légalement non libre, un bien, une marchandise, un instrument économique pouvant être vendu ou acheté ; un esclavage que l'on pourrait qualifier de « physique ») semble définitivement aboli dans la plupart des pays du monde, quelques personnes s'inquiètent de nouvelles formes d'esclavage qui semblent resurgir. C'est dans ce contexte que des délégués de la première conférence pan-africaine de Londres font parvenir à la reine Victoria un mémoire dénonçant . Pour la première fois, la notion d'esclavage moderne apparaît, dont le travail forcé serait l'un des avatars.
Selon la fondation Walk Free, à l'époque contemporaine, environ d'humains seraient maintenus en esclavage dans le monde en 2016, dont environ 50 % en Inde, en Chine et au Pakistan.
Le , la Société des Nations adopte une convention préconisant notamment la répression de l'esclavage et faisant référence au travail forcé, bien que ce dernier ne soit que partiellement condamné puisqu'on reconnaissait qu'il ne pouvait . Cette convention sera amendée par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies dans sa résolution 794(VIII) du
En 1930, le Bureau international du travail adopte une convention visant à supprimer le travail forcé . En 1948, les Nations unies proclament dans l'article IV de la Déclaration universelle des droits de l'homme que .
En 1949, l'ONU adopte également une « Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui », renforcée en 1956 par une nouvelle Convention qui « recommande l'abandon » de la servitude pour dettes, du servage, du mariage forcé, de la vente ou cession d'une femme par ses parents, son tuteur ou sa famille, de sa transmission par succession, de la mise à disposition d'un enfant ou d'un adolescent en vue de l'exploitation de sa personne ou de son travail.
En 1957, c'est l'Organisation internationale du travail qui adopte une convention visant à « supprimer le travail forcé ou obligatoire et à n'y recourir sous aucune forme ».