vignette|Illustration de l'ossuaire du Faouët, Morbihan, d'après Viollet-le-Duc
Un ossuaire est un récipient (coffre, urne, reliquaire), une construction, ou tout autre site (caveau funéraire, catacombes) destiné à accueillir des ossements humains.
vignette|Ossuaire de Silwan.
vignette|George Louis Poilleux Saint-Ange, Translation de l'ossuaire de Trégastel, 1895, Musée d'art et d'histoire de Saint-Brieuc
vignette|Chapelle d'os dans laquelle sont réalisées des figures ornementales grâce aux capacités décoratives des ossements, témoin de l'expression exacerbée du macabre à l'âge baroque (crypte des Capucins à Rome).
Durant l'Antiquité, en Judée, il existe un rite funéraire juif de l’la, inhumation secondaire qui consiste à regrouper les os du mort. Au cours de l'inhumation primaire du cadavre dans un loculus, Kokh ou arcosolium de la chambre funéraire, le corps est laissé en décomposition pendant environ un an afin de récupérer un squelette nu. Lors de l'inhumation secondaire, la famille du défunt regroupe ses os qui sont jetés en vrac dans des fosses collectives mais, à partir des années 20 à 15 av. J.-C., l'usage se répand en Judée de rassembler ces restes dans un ossuaire, coffret parallélépipédique (de la taille de l'os le plus grand du corps, le fémur) souvent en calcaire, parfois monté sur de petits pieds et fermé par des couvercles de formes variées (plat, bombé, à glissière, à double pente). Le nom du défunt et de ses apparentés peut être gravé ou entaillé sur flanc de ces coffrets dont les plus communs mesurent 50 centimètres sur 30, c'est-à-dire assez longs pour contenir les fémurs et assez larges pour les crânes. Ces ossuaires placés le long des parois de la salle funéraire ou dans des kokhim sont parfois ornés de motifs géométriques (triangles, losanges, torsades, chapelets, zigzags, étoiles, etc.), floraux (palmiers, oliviers, rosettes) et architecturaux (colonnes, frontons, chapiteaux) et inscrits aux noms des défunts.