thumb|Sarcophage de l’École d'Aquitaine, Fin IVe - Ve siècle, dans le Cloître d'Elne
Un sarcophage est une cuve destinée à recueillir un cadavre ou un cercueil. Le plus souvent sculpté dans la pierre et placé au-dessus du sol, il est parfois enterré. Comme objet funéraire, le sarcophage est présent dans des cultures et civilisations diverses et éloignées les unes des autres ; il ne semble donc lié à aucun courant religieux particulier.
Par homologie, le terme de sarcophage est parfois utilisé dans d'autres domaines, notamment pour désigner certaines enceintes de confinement.
Le mot français sarcophage vient du latin sarcophagus désignant le tombeau. Il s'agit d'un emploi substantivé de l'adjectif sarcophagus (du grec σαρκοφάγος (σάρξ, sarx désignant la chair, φαγεῖν phagein, manger) et veut dire « mangeur de corps ou de chair ». Une pierre calcaire (d'où l'expression lithos sarkophagos, λίθος σαρκοφάγος) était utilisée pour des sépultures antiques et qui, d'après les croyances de l'époque, hâtait la disparition des chairs (détruisait les cadavres non incinérés) ; sarx, sarcos signifie « chair, viande » ; phagein sert à compléter le verbe esthein qui signifie « manger, dévorer ».
Le mot sarcophage, après avoir apparemment désigné dans l'Antiquité tous les réceptacles funéraires, donne en français vers l'an 1050 le mot cercueil (par une forte réduction phonétique, sarqueu au , serqueu au ), qu'on utilise pour parler d'un coffre allongé dans lequel on dépose le corps avant de l'ensevelir, alors que le mot sarcophage est utilisé dès le pour désigner les cercueils en pierre.
En Égypte ancienne, le sarcophage est nommé « neb ânkh », ce qui en traduction littérale signifie « maître de la vie », et sa forme symbolise une barque.
Par extension, le terme de sarcophage est également utilisé pour dénommer les structures servant au confinement de sites très sensibles, comme celui servant au confinement du réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl après la catastrophe nucléaire en 1986, ou celui présent sur l'atoll d'Eniwetok, lieu d'essai de la première bombe H.