vignette|Henri II de Montmorency, vice-roi de Nouvelle-France. Le titre de vice-roi est porté par le plus haut représentant du roi dans une province ou une colonie. Cette province ou colonie est nommée un vice-royaume ou une vice-royauté. Une vice-reine est une femme exerçant cette fonction (rare, car la fonction comprend également le haut commandement militaire), ou la femme d'un vice-roi. L'allusion étymologique au roi fait qu'il est perçu comme plus important que gouverneur général même si dans nombre de cas il est synonyme de ce rang administratif. Dans certains cas, le titre (et la fonction, à moins que le titre ne soit pas directement rattaché à elle) est réservé aux membres de la famille régnante. La vice-royauté, institution administrative locale, fut créée à la fin du par la Couronne d’Espagne pour gouverner ses possessions. Dans l’Empire espagnol, le vice-roi (virrey ou visorrey) était un dignitaire administratif chargé d’administrer et de gouverner, en tant que représentant de la Couronne, un territoire ou une province. Le titre de vice-roi est mentionné dans un document de Pierre IV d'Aragon, rédigé en latin et daté de 1381. Au milieu du , le terme de virrey, dérivé du mot visrei, utilisé déjà depuis au moins le , fut introduit dans la Couronne d’Aragon, puis passera du catalan en castillan sous la forme visorey. Dans les documents de la Couronne d’Aragon du (1428), écrits en latin, le terme vice rex est utilisé pour désigner le vice-roi de Sicile. L’administration des immenses territoires conquis à la suite de la découverte de l’Amérique obligea à repenser les systèmes de gouvernement déjà mis en œuvre en Europe, pour les mettre en adéquation avec l’extension territoriale et avec l’éloignement vis-à-vis de la métropole, qui caractérisaient les possessions d’outremer. Etait ici requis en effet un gouvernement provincial qui fût capable de pourvoir aux affaires locales ordinaires, tout en continuant à en référer au Roi et à rester fidèle à la Couronne.