Concept

Rite funéraire de la religion romaine

Résumé
L'appartenance à la classe sociale conditionne le faste des rites funéraires romains. Les Romains, très superstitieux et religieux, pensaient qu'un déroulement précis des funérailles était essentiel à l'obtention d'une vie après la mort. Ils étaient donc très pointilleux sur l'exécution des rites funéraires. Les riches se faisaient, en principe, incinérer, tandis que les Romains plus pauvres comme les esclaves pouvaient être jetés dans des fosses communes, sans cérémonie. Il est par ailleurs advenu que certaines personnes, dont les empereurs à travers le culte Impérial, aient fait l'objet d'un culte après leur mort. Pendant l'époque protohistorique étrusque de Rome, la crémation suit ou côtoie l'inhumation suivant les périodes ; cette dernière a été généralement abandonnée vers la fin du , à la suite de la création des champs d'incinération, les ustrina. Le bustum désignait le bûcher contenu dans l'enceinte funéraire. La Loi des Douze Tables fixa par écrit l'interdiction non seulement d'inhumer, mais également d'incinérer les corps à l'intérieur du Pomœrium pour des raisons d'hygiènes et religieuses. Selon Tite-Live, à partir de , les femmes romaines ont droit comme les hommes à un éloge funèbre lors de leurs funérailles, ayant acquis ce droit pour avoir accepté d'offrir leurs bijoux pour financer la rançon exigée par les Gaulois, lors du premier sac de Rome. Sous l'Empire, les rites ont également changé avec l'adoption des religions orientales, comme le culte d'Isis, qui promettaient une autre vie après la mort. À partir du milieu du , l'enterrement est devenu de plus en plus populaire, au détriment de la crémation. La pratique de l'incinération, que les Juifs et les chrétiens ont rejetée pour des raisons théologiques, ne s'est cependant pas éteinte avant le . Les vivants se définissent dans l’esprit des Romains comme sujets à la mort : mais les deux mondes sont bien distincts. Lors du décès d'un de ses membres, la famille se trouve dans un temps de deuil intermédiaire, entre ces deux mondes, car la mort est une « souillure » ( selon Dumézil).
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