thumb|upright=1.2|Procession, relief de l'Ara Pacis élevé entre 13 et 9 av. J.-C. à Rome par Auguste
La sculpture romaine regroupe des œuvres provenant d'horizons géographiques très différents, de l'Atlantique à l'Asie, et s'étalant sur une durée très longue, du troisième siècle av. J.C. aux débuts de l'Empire byzantin. Ses domaines de prédilection ont été le portrait, la statuaire et la sculpture narrative.
Longtemps présentée comme une répétition, voire une forme de déclin, de la sculpture grecque antique, la sculpture romaine est reconnue depuis le un objet d'étude à part entière. Elle présente la particularité de refléter davantage la volonté de ses riches commanditaires que la personnalité artistique des artistes, essentiellement des esclaves et des affranchis : on connaît peu de noms de sculpteurs romains.
thumb|upright|Pseudo-Brutus, fin du , musées du Capitole
Du fait de l'influence étrusque, les premiers matériaux utilisés par la sculpture à Rome sont la terre cuite et le bronze. Cependant, les artistes tirent rapidement parti d'un matériau très facilement accessible dans la région, le tuf calcaire ou travertin. À partir du , les sculpteurs romains commencent à utiliser des pierres venues de Grèce, principalement le marbre du Pentélique et celui de Paros. À l'époque de Jules César, l'ouverture des carrières de marbre de Luna (actuelle Carrare) bouleverse les habitudes des artistes : désormais, la majorité des statues et des monuments de la cité même de Rome seront réalisés dans ce matériau, le marbre de Carrare. Les œuvres plus modestes réalisées dans les provinces utilisent généralement des ressources locales. Le goût pour les pierres de couleur comme le granit gris ou le porphyre se développe sous les Flaviens (fin du ).
La majorité des œuvres sculptées parvenues jusqu'à l'époque moderne sont en pierre. De ce fait, il est difficile d'évaluer la part originelle des sculptures en bronze ou en métaux précieux (or, argent), dont la plupart ont été refondus pour récupérer le matériau de départ.