La guerre civile portugaise ou guerre libérale survient en 1828 dans le cadre de la crise de succession au trône du Portugal et se termine le par la signature de la convention d’Evoramonte.
Entre 1807 et 1810, le Portugal subit trois tentatives d'invasion de la part des troupes napoléoniennes. Malgré l'échec de ces tentatives, les idées libérales venues de France se sont implantées dans certains milieux. Alors que le roi est encore en exil, éclate une révolution libérale. Contraint de revenir, en 1821, Jean adopte la Constitution de 1822 particulièrement progressiste.
Très vite, les opposants se regroupent autour de la reine et de leur fils Michel. Plusieurs révoltes anti-libérales tentent de rétablir la monarchie absolue sans succès (la Vilafrancada et l'Abrilada).
Le , Jean VI meurt sans laisser d’indication concernant sa succession. Le conseil de Régence choisit son fils aîné Pierre du Brésil. Mais comme celui-ci ne peut pas régner à la fois sur le Brésil et le Portugal, il était prévu qu’il abdiquerait en faveur de sa fille Marie, âgée de sept ans, laquelle épouserait, le moment venu, son oncle Michel. Pierre octroie au pays une charte constitutionnelle moins libérale que la Constitution de 1822, conférant plus de pouvoirs au monarque (les pouvoirs exécutif et modérateur). Michel jure fidélité à cette charte, qui lui permettait d’exercer la régence auprès de sa fiancée dès 1827.
Dès le retour de Michel, celui-ci se fait acclamer roi par la population et les absolutistes soutenus par le clergé. Il prête serment à la charte mais finit par se proclamer roi () et rétablir l'absolutisme. Cet acte marque le début de la guerre civile.
Les libéraux, dont beaucoup sont en exil, organisent la résistance autour notamment du duc de Palmela et de la jeune reine Marie. Les opposants débarquent avec plusieurs navires à Terceira, aux Açores, territoire portugais qui a refusé de reconnaître Michel. Un gouvernement y est même constitué autour de Pierre , venu rétablir les droits de sa fille.