Concept

Skandha

Skandha (sanskrit ; devanāgarī : स्कन्ध ; pali : khandha) peut être traduit par , « agrégat », Citation|facteur constitutif de l'egoThe Sanskrit Heritage Dictionary de Gérard Huet. Dans le bouddhisme, on désigne par là les cinq agrégats ou facteurs (pañcaskandhī) psychophysiques constitutifs de l'individu: la forme corporelle (rūpa), la sensation (vedanā), la perception (saṃjñā), la formation mentale (saṃskāra) et la prise de conscience active (vijñāna). Les cinq skandhas sont les seuls constituants de ce qui est communément appelé une personne, un être. Ce sont Ces cinq agrégats sont interdépendants et constituent les rouages, sans cesse en mouvement, de la « machine psychophysiologique » (selon l'expression de W. Rahula) que nous appelons la personnalité. Tant qu'il n'est pas tranché, l'attachement à un ou à plusieurs des cinq agrégats provoque la souffrance (dukkha) chez celui qui croit en sa propre existence, n'ayant pas conscience de l'impermanence des phénomènes (anitya), ni de l'absence de soi (anātman). Dans ce cadre, « les cinq agrégats d'attachement sont souffrance » (Dhammacakkappavattana Sutta). Ces agrégats d'attachement (upādāna-skandha) sont aussi traduits par « agrégats d'appropriation » ou « groupes d'appropriation ». La conception des agrégats s'oppose directement à la croyance en l'existence d'une personne ou être incarné (Jīvātman) et de son essence, ou ātman, concepts hindouistes. L'affirmation de l'existence des skandha est affirmée au contraire la caractéristique de « non-soi », anātman, une notion centrale du bouddhisme. En effet, l'anthropologie bouddhique rejette précisément toute idée d'un « soi » (âtman): pour le Bouddha, « l'homme est ontologiquement un être composé, confectionné » et, en tant que tel, il est lui-même saṃskāra. vignette|Birmanie, vers 1895. Un char et des paysans devant un monastère et une pagode. À l'image du char qui n'est que la réunion temporaire de parties et qui n'existe pas en tant que tel, les paysans ne sont pas des individus mais des composés des skandhas.

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Concepts associés (50)
Rūpa
Rūpa (en pali et sanskrit ; devanāgarī : रूप) , signifie ou , et renvoie à différents concepts de la philosophie indienne dans l'hindouisme et le bouddhisme. Il est souvent associé au nom ou esprit (nāma, cf. nāmarūpa) comme un des deux constituants des êtres dans le Vedānta. Perçu par l’œil ou le sens de la vue (cakṣus), il est à la fois la forme et la couleur dans le Sāṃkhya. Dans le bouddhisme, il est l'un des cinq agrégats (skandha) de l'ego.
Bouddhisme mahāyāna
Le bouddhisme mahāyāna, (terme sanskrit – महायान – signifiant « grand véhicule », en chinois : 大乘, dàchéng ; en japonais : 大乗, daijō ; en vietnamien : Đại Thừa ; en coréen : 대승, dae-seung), apparaît vers le début de notre ère dans le Nord de l’Inde et dans l'Empire kouchan, d’où il se répand rapidement au Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient.
Sparśa
Sparśa (sanskrit en devanāgarī : स्पर्श ; pâli : Phassa ; japonais : soku), est un terme, qui sous sa forme sanskrite, signifie « toucher » ou « contact ». Ce terme est aussi un concept de la philosophie indienne. Dans le système philosophie du Sāṃkhya, le toucher (sparśa) est l'objet de perception (tanmātra) associé à l'organe des sens (jñānendriya) appelé la peau (tvak). Cet élément rudimentaire subtil est produit par l'organe interne désigné par ahaṃkāra et est la cause productrice du mahābhūta vāyu (Air).
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