Concept

Terra preta

Résumé
vignette|Terra preta. La terra preta (prononcé en portugais : ou ; « terre noire »), également appelée terre noire amazonienne ou terre noire des Indiens dans la littérature scientifique, est un anthrosol, un type de sol sombre amazonien. D’origine humaine et d'une fertilité exceptionnelle due à des concentrations particulièrement élevées en charbon de bois, en matière organique et en nutriments (notamment l'azote, le phosphore, le potassium et le calcium), il contient une quantité remarquable de tessons de poterie, et l'activité microorganique y est des plus développées. La terra mulata est un autre type d'anthrosol qui lui est généralement associé. Ces sols ont pour la plupart été créés par l’être humain entre −800 et 500, les plus vieux remontant pour leur part à −2800. Ils sont donc d'origine précolombienne. Des milliers d'années après leur création, ils sont si réputés au Brésil qu'ils sont récoltés et vendus comme terreau à rempoter (voir pédologie). Leur profondeur peut aller jusqu'à deux mètres. Les étendues de terra preta sont généralement entourées de sols infertiles, principalement l'oxisol, mais aussi ferralsols, acrisols et arénosols. La terra preta est un mélange complexe de terrain « naturel » (jaune ou rougeâtre et acide, dans le cas de l'Amazonie), de charbon, de fragments d’objets de poterie, de déchets organiques (résidus de récolte, déjections animales, os de poisson) et enfin de milliers de micro-organismes différents. La terra preta est très fertile, ce qui est une anomalie par rapport aux sols peu productifs de la forêt amazonienne. Bien que les sols amazoniens exigent normalement des périodes de jachère entre huit et dix ans, six mois de repos peuvent suffire aux sols terra preta pour récupérer. Dans au moins un cas, on sait qu’un sol de ce type a été en culture continue depuis plus de quarante ans sans apport externe d'engrais. On trouve ce sol principalement en Amazonie, où Sombroek estiment que ces terres occupent une surface d'au moins 0,1 à 0,3 % de la basse Amazonie enforestée, soit (cité par Denevan et Woods) mais d'autres estiment cette surface à 1,0 % ou plus (jusqu’à deux fois la surface de la Grande-Bretagne).
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