Lachat de l'Alaska, en anglais , en Продажа Аляски, Prodaja Aliaski, « vente de l'Alaska », est le traité international par lequel l'Empire russe céda ses territoires nord-américains aux États-Unis en 1867 contre le paiement de sept millions de dollars. Cet achat fut mené par le secrétaire d'État américain William Seward. Le territoire acheté avait une superficie d'environ () et constitue pour l'essentiel l'actuel État américain de l'Alaska. vignette|L'Alaska et le reste des États-Unis. L'Empire russe était en difficulté financière et craignait de perdre le territoire alaskan sans compensation dans un conflit futur, surtout avec le rival du moment, l'Empire britannique, qui possédait déjà le Canada voisin et dont la puissante Royal Navy pouvait facilement prendre le contrôle de côtes difficiles à défendre pour la Russie. Voici le point de vue du baron Edouard de Stoeckl, ambassadeur russe à Washington, exprimé par une dépêche au tsar le : Le tsar Alexandre décida donc de vendre le territoire aux États-Unis et chargea Edouard de Stoeckl d'ouvrir des négociations. Elles commencèrent secrètement avec le sénateur de Californie William M. Gwin en 1858. La guerre de Sécession (1861-1865) freina le projet mais renforça les liens entre les États-Unis et la Russie quand les ports américains accueillirent la flotte de guerre russe. Les négociations reprirent avec le secrétaire d'État William Seward, dont Edouard de Stoeckl était un proche, au début de . Les négociations se conclurent après des discussions qui durèrent une nuit entière et la signature du traité à 4 heures du matin le avec un prix d'achat de au lieu des proposés en premier lieu. L'opinion publique américaine était plutôt défavorable à cet achat, comme résumé par l'historien américain (1868-1936), les critiques étaient nombreuses : L'achat était à l'époque tourné en ridicule, considéré comme (), la () ou (), puisqu'on considérait déraisonnable de dépenser une telle somme pour cette région reculée.