Le basilic est une bête légendaire, souvent présenté comme un gros reptile, mentionné dès l'Antiquité gréco-romaine comme étant un petit serpent au venin et au regard mortels.
Durant le Moyen Âge, il fut plus souvent décrit comme un mélange de coq et de serpent et fut l'objet d'importantes superstitions, tant sur ses origines que sur ses pouvoirs d'empoisonnement et de pétrification.
Très proche de la cocatrix, le basilic apparaît dans de nombreux bestiaires et des encyclopédies avant de devenir, à l'époque contemporaine, une créature figurant dans de nombreux jeux de rôle.
Le nom de est issu du grec ancien , diminutif de en caractères latins, qui signifie ou . Selon Édouard Brasey, le basilic était considéré comme le roi des serpents, d'où ce nom. Les Romains le nommaient .
vignette|Le basilic, tel qu'on se le représentait durant l'Antiquité, avait la forme d'un petit serpent.
Le basilic est censé être né, comme la plupart des serpents mentionnés par la mythologie grecque, du sang qui coula de la tête tranchée de la Gorgone Méduse alors que Persée volait en la tenant dans sa main. Les noms des serpents qui naquirent de ce sang ne sont pas précisés. D'autres contestent cette naissance et pensent plutôt que le basilic serait issu d'un œuf de poule gâté (Septante, Isaie 59), éventuellement couvé par un crapaud.
Aristote () aurait mentionné le pouvoir létal du basilic : et Alexandre le Grand aurait fait forger un bouclier poli comme un miroir afin de se protéger des basilics lorsqu'il était en route pour conquérir les Indes.
Selon le poète grec Nicandre de Colophon (), il s'agit d'un serpent de petite taille, au corps brillant.
Pline l'Ancien mentionne le basilic comme un serpent portant une tache claire en forme de couronne royale sur la tête, dont le regard brise les pierres et brûle l'herbe.
Dans la tradition antique, le venin du basilic est réputé mortel. Bien qu'il soit généralement décrit comme incurable, Érasistrate prétend que le castoréum en serait un remède efficace.