vignette|250px|Nikkō Tōshō-gū vénère Tokugawa Ieyasu sous le nom posthume de Tōshō Daigongen.
Honji suijaku
Durant l'époque du shinbutsu shūgō (syncrétisme religieux des kamis et des Bouddhas) au Japon, un est considéré être un kami japonais qui n'est autre que la manifestation locale d'un Bouddha indien, entité venue pour guider les Japonais vers le salut. Les mots et sont synonymes de gongen. Le est la croyance en l'existence des gongen.
Le concept de gongen est la pierre de voûte de la théorie honji suijaku, selon laquelle des divinités bouddhiques indiennes choisissent d'apparaître aux Japonais en tant que kamis natifs dans le but de les sauver.
gauche|vignette|La tablette sur le torii du Nikkō Tōshō-gū porte l'inscription Tōshō Daigongen (« calligraphie par l'empereur Go-Mizunoo »).
On suppose parfois que le mot gongen provient de Tōshō Daigongen, le nom posthume de Tokugawa Ieyasu. Le terme est toutefois créé et commence à être utilisé au milieu de l'époque de Heian dans le but d'harmoniser le bouddhisme et le shintoïsme dans ce qu'on appelle shinbutsu shūgō, ou syncrétisme des kamis et des bouddhas. À cette époque, l'hypothèse que les kamis japonais et les bouddhas sont essentiellement les mêmes, évolue vers une théorie appelée qui tient que les kamis sont des manifestations (avatars) de Bouddhas, de bodhisattvas et d'autres divinités bouddhistes. La théorie s'étend progressivement à tout le pays et le concept de gongen, entité mixte composée d'un Bouddha et d'un kami, évolue. Sous l'influence du bouddhisme Tendai et du shugendō, le concept gongen est adapté aux croyances religieuses associées au mont Iwaki, un volcan, de sorte que le kami féminin Kuniyasutamahime est associé au Jūichimen Kannon Bosatsu (Kannon aux onze visages), le kami Ōkuninushi avec Yakushi Nyorai, et Kunitokotatchi no Mikoto avec Amida Nyorai.
Le titre gongen commence à être attaché aux noms des kamis et des sanctuaires sont construits dans les enceintes de grands temples bouddhistes afin d'y vénérer leurs kamis tutélaires.
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vignette|275 px|Le mont Fuji, le plus célèbre shintai japonais. Dans le shintoïsme, les ou, comme tous les Japonais les appellent, avec le préfixe honorifique go-, sont des supports matériels dans lesquels l’esprit du kami (divinité) d'un sanctuaire shinto est supposé résider. Les shintai sont des objets physiques vénérés dans ou près d'un sanctuaire shinto afin de servir de dans lesquels les esprits ou kami résident. Les shintai utilisés dans les sanctuaires shinto peuvent aussi être appelés .
vignette|Kitsune (renards) sacrés et kami Inari shinto, un torii, une tō (pagode de pierre) et des figurines bouddhistes ensemble au Jōgyō-ji de Kamakura. Le , aussi appelé , terme qui a cependant une connotation négative d'abâtardissement et de caractère aléatoire, désigne le syncrétisme du bouddhisme et du culte des kamis shinto qui est la religion du Japon jusqu'à l'ère Meiji. Quand le bouddhisme est introduit en provenance de Chine à la fin de la période Asuka (), plutôt que de rejeter le vieux système de croyances, les Japonais tentent de le concilier avec le nouveau, en supposant que les deux sont vrais.
vignette|290px|Pratiquants du shugendō dans les monts Kumano. Le est une tradition spirituelle millénaire japonaise (fortement influencée par le bouddhisme Vajrayana) où la relation entre l'homme et la nature est primordiale. signifie littéralement , ou voie de l'acquisition de la siddhi. Il porte sur l'ascétisme, la vie en montagne et inclut des enseignements d'autres philosophies orientales (animisme, shintoïsme, taoïsme, confucianisme). Le but du shugendō est le développement d'expériences de pouvoirs spirituels (gen) par la pratique (dō) vertueuse de l'ascèse (shu).