La dystocie désigne la difficulté, essentiellement mécanique, qui peut survenir lors d'un accouchement, tant chez les animaux que chez l’être humain. Elle se distingue de l’eutocie, un accouchement qui se déroule normalement.
La dystocie peut être d'origine métabolique (inertie utérine, hypocalcémie, hypoglycémie...) ou maternelle, c'est-à-dire due à une anomalie chez la parturiente. Elle peut également être liée au fœtus : souvent à sa présentation, ou à une disproportion.
Le diagnostic repose sur l'examen clinique, l'échographie, et selon la réponse à l'augmentation des contractions.
Son incidence est de 1 à 10 % chez les juments, et de 3 à 25 % chez la vache.
Les principales dystocies d'origine maternelle sont les suivantes :
la dystocie dynamique due à une anomalie de la contraction de l'utérus ; elle représente plus de 50 % des causes d’accouchement dystocique. Lorsque les contractions sont trop peu marquées, on fait un traitement par perfusion d'ocytocine (médicament qui stimule les contractions de l'utérus), qui rétablit la régularité et l'intensité des contractions. Lorsque les contractions sont trop importantes, le risque est l’hypertonie utérine qui ne se relâche pas et entraîne une souffrance pour le bébé. La décision de pratiquer une césarienne peut être prise.
la dystocie cervicale qui se situe au niveau du col de l'utérus et provient le plus souvent d'une rigidité secondaire à une anomalie de la contraction de l'utérus lui-même, ou d'une agglutination ou rétrécissement du col qui refuse de s'ouvrir . Une césarienne est alors pratiquée.
la dystocie par obstacle qui est due à la présence d'une tumeur s'opposant à la descente du fœtus, empêchant ainsi sa progression ;
le placenta praevia qui est l'insertion basse du placenta, constituant une forme de dystocie gênant l'expulsion du fœtus et nécessitant une césarienne ;
la dystocie osseuse, qui est due à un bassin déformé ou trop petit.
la dystocie des parties molles est due à des obstacles vaginaux (rétrécissement, vaginisme, kyste) et périnéaux (étroitesse vulvaire, cicatrices de brûlures étendues).