La géomancie est une technique de divination fondée sur l'analyse de figures composées par la combinaison de quatre points simples ou doubles (ou points et traits). Ces points sont obtenus par l'observation de cailloux ou d'objets jetés sur une surface plane ou posés dans un espace donné, par des lancers de dés, par le comptage de traits dessinés dans le sable avec un bâton ou sur du papier à l'aide d'un stylo ou encore par l'observation d'éléments disposés dans la nature sans intervention humaine.
Les oracles géomantiques sont basés sur une série de figures, chacune composée de quatre lignes de points, pairs ou impairs. Par différentes combinaisons simples, les tirages des figures sont développés pour former un diagramme ou graphe destiné à l'interprétation : un écu ou thème (terme emprunté à l'astrologie) géomantique, ou encore un carré. Les significations propres aux figures géomantiques, leurs positions dans le graphe obtenu et les relations à l'intérieur du graphe des figures (répétitions, oppositions, passations, etc.) entrent en compte dans l'interprétation.
Il en existe plusieurs pratiques africaines, certaines très proches de la pratique d'influence Arabe, mais aussi une expression qui est à l'origine du Vaudou à travers le dieu FA (ou Ifa) dieu de la divination, appelée Ifa. Dans cette version, les seize figures sont considérées par paires, ce qui donne 256 combinaisons. Il semble que plus que de divination, il s'agit d'un système très élaboré de pédagogie supporté par le dieu Fa et quelques autres divinités (Lêgba, Gû, Hêbiesso... moins d'une dizaine) à destination de peuples qui n'avaient pas d'écriture et chez qui tout devait reposer sur la mémoire. À noter qu'à ces divinités se superposent les dieux proprement animistes.
Le terme est directement issu du bas latin geomantia (« divination par la terre ») emprunté au grec γεωμαντεία. Il est rapporté, sous la forme jomansie au début du , notamment dans une des relations de voyages de Marco Polo (chapitre CLXXIV du « Devisement du monde » également appelé « Le Livre des merveilles » — à ne pas confondre avec le « Livre des merveilles du monde » de Jean de Mandeville).