La chiromancie \ki.ʁɔ.mɑ̃.si\ est une pratique divinatoire consistant à interpréter les lignes et les autres signes de la paume de la main. Chaque élément étudié (la forme des mains, les monts et les sillons, les ongles et la position des doigts) est rattaché à un aspect de la personnalité.
La chiromancie est une méthode assez codifiée, mais il s'agit néanmoins d'une pseudo-science : aucune étude scientifique n'a jamais corroboré ses postulats.
La « chirologie » ou « chirognomonie » repose sur des principes très similaires à ceux de la chiromancie, sans cependant inclure une dimension divinatoire.
La chiromancie naît en Europe, au : Jean de Salisbury la mentionne comme un art nouveau en dans son Policraticus, en 1159. Des traités attribués à Aristote et à Albert le Grand admettent trois lignes de la main (ligne de vie, ligne médiane, ligne de tête) ou quatre, et les monts. Le lien entre les lignes et les organes du corps est établi, ainsi que les correspondances entre les signes de la main et les planètes.
Aux , chiromancie et physiognomie sont associées, par exemple chez Bartolomeo Coclès (Della Rocca) (Chyromantiae ac physionomie Anastasis, 1504, trad. 1560 : Le Compendion et brief enseignement de physiognomie et chiromancie), Jean d'Indagine (Introductiones apotelesmaticae in chyromantiam, physiognomiam, astrologiam naturalem, complexiones hominum naturas planetarum, 1522, trad. 1662 : La chiromancie et physiognomonie par le regard des membres de l'homme), Jean Belot (Instruction familière et très facile pour apprendre les sciences de chiromancie et physiognomie, 1619), Martin Cureau de la Chambre (L'art de connoitre les hommes, 1660). Kaspar Lavater rendra la physiognomonie indépendante (Physiognomische Fragmente, 1775-1778). On doit à Ronphile (Daniel de Rampalle) une Chyromancie naturelle (1653).
La chiromancie renaît au et devient progressivement la chirologie sous l'impulsion du capitaine D'Arpentigny et d'Adrien Adolphe Desbarolles. Ils établirent les règles de base et un classement des types de mains.