La catharsis, du grec ancien , est un rapport à l'égard des passions, un moyen de les convertir, selon la philosophie aristotélicienne relative à la rhétorique, à l’esthétique, et à la politique.
De nos jours, en psychanalyse, à la suite de Sigmund Freud, la catharsis est tout autant une remémoration affective qu'une libération de la parole, elle peut mener à la sublimation des pulsions. En ce sens, elle est l'une des explications données au rapport d’un public à un spectacle, en particulier au théâtre. La catharsis permet de se purger de ses passions.
Selon le professeur de psychologie clinique et pathologique, Jean-Michel Vivès, l'unique mention de la catharsis dans la Poétique d'Aristote est une :
Énigme car métaphore venant du vocabulaire médical sans que l'on sache précisément à quoi il est fait référence. La Poétique ne précise que ce sur quoi la catharsis porte : les affects de pitié et de crainte, , d'après Vivès, et qui a entraîné différentes interprétations, de la Renaissance à nos jours.
La lecture classique des humanistes en donne une dimension uniquement morale qui consiste à purger le spectateur d'une tragédie de ses mauvaises passions (ce qui laissait le dramaturge Corneille pour le moins sceptique) et sera remise en cause à partir du au profit d'une interprétation métaphorique comme une sorte de traitement médical, d'après Vivès : résulterait en , soulagement et plaisir presque physique que l'on retrouve dans une autre œuvre d’Aristote : le chapitre VIII de la Politique qui met en lien la catharsis avec la musique ; .
En son sens grec antique, .
Chez Platon, elle est le pouvoir de séparer l’âme de son ignorance.
Platon va transposer le concept de catharsis à une pratique philosophique, intellectuelle et spirituelle. Le terme « catharsis » étant polysémique, le philosophe le définit par un rapprochement avec la médecine et par l'usage de métaphores. Il reprend l’idée de la purge qui prépare le corps à une élévation de l’âme en le purifiant de toutes ses impuretés.