Les Victory ships formaient une classe de navires cargo polyvalents, produits en grande quantité dans les chantiers américains pendant la Seconde Guerre mondiale, pour remplacer les pertes dues aux U-Boote allemands. Conçus en tenant compte de l'expérience acquise avec leurs aînés les Liberty ships, ces navires furent construits en en un temps record.
Une des premières décisions de la War Shipping Administration américaine, à sa formation en , fut de commencer la conception de cette classe de navires, connue à l'époque sous le code de EC2-S-AP1 : EC pour Emergency Cargo, type 2 pour la longueur de flottaison comprise entre , S pour la propulsion à vapeur (Steam) à une hélice ; les Liberty ships avaient le code EC2-S-C1. Le code fut changé en VC2-S-AP1 lorsque ces navires furent officiellement nommés « Victory ships » le .
Par rapport aux Liberty ships, déjà construits en très grande quantité, les Victory représentaient une grande avancée, notamment une vitesse de contre 11 pour les Liberty et un rayon d'action plus élevé. La vitesse accrue leur permettait de mieux échapper aux sous-marins allemands ; elle était atteinte en remplaçant la machine à vapeur à triple expansion des Liberty par des moteurs plus puissants, comme des machines à vapeur type Lenz, des turbines à vapeur ou des moteurs Diesel, pour une puissance comprise en (). La plupart utilisaient du fioul lourd comme carburant, quoique certains navires canadiens purent utiliser à la fois du pétrole et du charbon.
Leur coque était également renforcée, en raison de fractures subies par certains Liberty. L'espacement des renforts longitudinaux fut porté à (contre ) afin d'améliorer la flexibilité de la coque et sa ductilité. Les Victory étaient également plus grands. Leur apparence était modifiée par leur étrave plus verticale et légèrement courbée et leur poupe « croiseur ».
Les modèles VC2-S-AP2, VC2-S-AP3 et VC2-M-AP4 étaient armés d'un canon arrière de contre les sous-marins, d'un canon avant anti-aérien de , et de huit canons de anti-aériens.