Le , regroupe des techniques de combat qui furent développées par les samouraïs durant l'époque d'Edo. Elles enseignaient aux samouraïs et aux bushis à se défendre lorsque ceux-ci étaient désarmés lors d'un duel ou sur le champ de bataille.
est l'une des plus anciennes écoles traditionnelles du Japon, ou koryū, à avoir enseigné le jūjutsu pendant l'ère Edo.
Ces techniques sont parfois classées en cinq catégories principales :
atemi-waza : techniques de frappe
nage-waza : techniques de projection
ne-waza : techniques au sol
kansetsu-waza : techniques arthralgiques (blessant les articulations)
shime-waza : techniques d'étranglement
Les kansetsu-waza et les shime-waza s'effectuent debout et au sol.
Dans le terme « jūjutsu », « jū » (柔) signifie « souplesse » et « jutsu » (術) signifie « art ». Il existe diverses transcriptions phonétiques approximatives, ce qui explique les différentes orthographes. La graphie « ju-jitsu » est la plus utilisée dans la littérature francophone, bien que cela ne corresponde pas à la consonance.
Le terme générique « 'jūjutsu » cache une réalité historique bien plus complexe : en effet, il n'a jamais existé une discipline unique et strictement définie correspondant à ce terme, réalité qui correspond au caractère vague de cette désignation « art de la souplesse ». Il s'agissait de la discipline de combat sans armes, partie intégrante du programme enseigné par chacune des nombreuses écoles japonaises (les ryū), qui ont peu à peu périclité à la fin de l'ère féodale.
Ce que l'on appelle couramment jūjutsu désigne, aujourd'hui, soit un enseignement bien spécifique à une école particulière (il s'agit d'une pratique minoritaire, et dans ce cas, il est précédé du nom de l'école en question), soit un enseignement regroupant des techniques héritées de ces écoles et transmises au début de l'ère moderne voire après la Seconde Guerre mondiale à un plus large public, grâce au travail de recensement et de conservation des techniques commencé dès la fin du .