La radula est un organe constitué d'une lame basale munie de nombreuses dents chitineuses, formant une râpe, que l'on trouve dans la cavité buccale des mollusques brouteurs (sauf les lamellibranches qui sont des organismes filtreurs). Assimilé à tort à une langue, cet organe permet à ces invertébrés de gratter, râper, décoller ou déchirer le périphyton en raclant le substrat (minéral, végétal ou fongique), d'arracher des particules à de la matière morte ou en décomposition pour les espèces qui s'en nourrissent, ou de brouter des macroalgues et des plantes marines, régime alimentaire qui s'accorde avec la dureté des dents renforcée par des biominéraux (carbonate de calcium, oxydes de fer, hydroxyapatite chez les chitons, ce dernier étant un composé des dents et des os chez les vertébrés) pour résister à l'abrasion. La radula fonctionne en faisant des mouvements de va-et-vient grâce aux muscles qui s'attachent à l', sorte de plaque rigide qui supporte la radula. Des variantes existent selon les espèces, mais de manière générale et selon les données histologiques et autoradiographiques disponibles, tous les pulmonés semblent produire des « dents radulaires » qui s'usent à l'avant et sont continuellement remplacées par de nouvelles dents et une nouvelle radula sécrétée par les odontoblastes situés dans la zone postérieure à la radula (fonctionnement « en tapis roulant »). L'épithélium supérieur de la glande radulaire est produit par division des cellules proches des odontoblastes et avance à la même vitesse que la radula ; Certaines cellules produisent des matériaux durcissant la radula (biominéralisation), puis meurent. L'épithélium inférieur est également produit par division des cellules proches des odontoblastes, mais se déplace initialement en avant à une vitesse d'un quart inférieure à celle de la radula. L'épithélium change alors de forme passant d'une forme en colonne à un épithélium en tapis et il semble que celui-ci se déplace vers l'avant à la même vitesse que la radula.
Deyanira Graciela Cisneros Lazaro