Le franglais, mot-valise formé des mots « français » et « anglais », désigne une langue française fortement anglicisée, dans l'expression écrite comme orale. Il s'agit d'un ensemble de mots empruntés à l'anglais et de tournures syntaxiques calquées sur l'anglais, introduits dans la langue française. Il est fréquemment évoqué comme repoussoir par les tenants de la de la langue française, contre ce qu’ils considèrent être une invasion des anglicismes.
Cette façon de parler peut être comparée à d'autres langues qui connaissent des constructions similaires comme l'allemand avec le denglisch, l'espagnol avec le spanglish, etc.
Selon Maria Teresa Zanola, le terme « Franglais » est créé en 1955 par le journaliste André Rigaud dans le Quotidien de Buenos Aires pour désigner une personne qui utilise de nombreux mots anglais en français.
Il est utilisé dans son sens actuel pour la première fois par Maurice Rat dans un de ses « Potins de la grammaire », paru dans France-Soir le , sous le titre « Français ou franglais ? ». Ce grammairien définit le franglais comme étant .
Son emploi s'est répandu à la suite du succès en 1964 du livre Parlez-vous franglais ? de René Étiemble et de ses rééditions en 1973, 1984 et 1991. Celui-ci, selon Philip Thody, définit les mots de franglais comme étant des anglicismes et des américanismes qui restent reconnaissables au premier coup d'œil et dont l'origine est à coup sûr étrangère.
Depuis cette date, de nouveaux termes de franglais sont apparus : le Dictionnaire franglais-français d'André Gilder en recense, en 1999, plus de , dont il donne des équivalents en français.
Anglicismes en français#Exemples d’anglicismes
René Étiemble, Parlez-vous franglais ?, Gallimard, 1964, essai ; nouvelle édition revue et augmentée en 1973, puis en 1980.
Clem Robyns, « Defending the National Identity: Franglais and Francophony », dans : Andreas Poltermann, Literaturkanon – Medienereignis – Kultureller Tekst, Berlin, Erich Schmidt, 1995,
Yves Laroche-Claire, Évitez le franglais, parlez français !, Albin Michel, 2004, 295 p.