thumb|Torque en or de l'époque hallstattienne (Tombe de Vix).
Les Celtes n'ayant laissé que très peu de traces écrites de leur civilisation, celle-ci nous est avant tout connue grâce à leur art, largement redécouvert durant la deuxième moitié du . L'art celte privilégie les petits objets utilitaires comme des armes, des bijoux, des ustensiles domestiques ou religieux.
L'art des Celtes présente une grande diversité selon les époques et les régions considérées. Il n'est pas, non plus, exempt d'influences extérieures : étrusque, grecque, scythique, puis latine, et enfin germanique et chrétienne.
Toutefois, quelques caractéristiques majeures le distinguent définitivement de l'art des autres civilisations qui étaient en contact avec l'aire culturelle celtique :
les représentations des divinités semblent avoir existé, mais les témoignages en sont rares, d'époque gallo-romaine ou difficiles à identifier (l'une des sources les plus connues est le chaudron de Gundestrup).
si l'on excepte le cas de la Hesse et celui du midi de la Gaule (voir infra), il semble également que la statuaire de pierre n'ait pas été le domaine de prédilection des Celtes.
une caractéristique majeure de l'art celte est la domination de motifs non anthropomorphes ou issus de la nature, tels que les entrelacs, et une tendance à l'abstraction. Issue du schématisme hallstattien, cette tendance atteint son apogée à travers les enluminures des manuscrits celtiques d'Irlande et d'Écosse de la période chrétienne insulaire, tels que le célèbre Livre de Kells (voir aussi le monastère de Iona).
Les premières découvertes de pièces majeures d'art celtique remontent aux années 1840, période de grands aménagements, mais jusque dans les années 1870, ces pièces sont considérées comme des importations, des copies d'œuvres étrangères, notamment étrusques ou datées du Moyen Âge comme le fait Eugène Viollet-le-Duc pour le casque d'Amfreville ou pour les œnochoés de Basse-Yutz.