vignette|Corps de soldats japonais après une charge ratée lors de la bataille d'Attu le 29 mai 1943. Banzaï est le terme utilisé par les Alliés de la Seconde Guerre mondiale pour désigner des charges massives d'infanterie japonaises pendant la guerre du Pacifique. Ce terme provient du cri japonais , « longue vie à l'Empereur »), raccourci en « banzaï », se référant spécifiquement à une tactique utilisée par les soldats japonais. Les attaques banzai ont connu quelques succès à la fin de certaines batailles en débordant les soldats des forces alliées mal préparés à de telles attaques. La charge banzaï est considérée être une méthode de , une attaque suicide, ou suicide avant d'être capturé par l'ennemi au même titre que le seppuku. L'origine du terme est une phrase chinoise classique tirée du Livre des Qi du Nord du qui affirme 大丈夫寧可玉砕何能瓦全, « un homme doit plutôt être un jade brisé (ou bijou) qu'être une tuile de toit complète ». Au Japon, depuis la période Sengoku, les samouraï suivent les règles d'un code appelé bushido, qui définit les conduites loyales et honorables. Parmi les règles existe un code d'honneur qui a ensuite été utilisé par les gouvernements militaires japonais. Avec les changements révolutionnaires apportés par la restauration de Meiji et les fréquentes guerres contre la Chine et la Russie, le gouvernement militariste du Japon adopte les concepts du bushido pour conditionner la population à l'obéissance idéologique à l'empereur. Impressionné par la façon dont les samouraïs étaient formés à se suicider quand une grande humiliation était sur le point de leur advenir, le gouvernement instruit les troupes que se rendre à l'ennemi est une plus grande humiliation que mourir. Le suicide de Saigō Takamori, le chef des samouraïs pendant la restauration de Meiji, inspire également la nation à idéaliser et donner un tour romantique à la mort au combat et à envisager le suicide comme une dernière action honorable. Durant le siège de Port-Arthur, des attaques en vagues humaines sont menées sur l'artillerie et les mitrailleuses russes par les Japonais, attaques qui finissent par devenir suicidaires.