La bibliothèque de Nag Hammadi est un ensemble de douze codex de papyrus reliés en cuir, et partie d'un treizième (un traité en huit folios), du milieu du . Retrouvés en Égypte en 1945 sur le site archéologique de à proximité du village de Hamrah Dawm situé à environ cinq kilomètres au nord de la ville de Nag Hammadi au nord-ouest de Louxor par deux paysans égyptiens, ils sont désormais conservés au musée copte du Caire.
Ces codex (les plus anciens connus), contiennent une cinquantaine de traités en copte, traductions de textes écrits initialement en grec ancien. Ils datent vraisemblablement du . La majorité sont des écrits dits gnostiques, mais on trouve également trois textes de la tradition hermétique, dans la lignée du Corpus Hermeticum, et une traduction partielle de La République de Platon. La plupart de ces textes n'étaient pas connus par ailleurs, ou seulement de façon fragmentaire.
Le plus célèbre est sans doute l'Évangile selon Thomas, dont la bibliothèque de Nag Hammadi contient le seul exemplaire complet.
Pour , l'histoire de la découverte de la bibliothèque de Nag Hammadi est « aussi fascinante que son contenu même ». En décembre 1945, deux frères égyptiens découvrent plusieurs papyrus dans une grande jarre de terre cuite tandis qu'ils creusent le sol à la recherche de nitrates pour fertiliser leurs terres, dans des grottes à proximité du village de Hamrah Dawm, en Haute-Égypte, à une dizaine de kilomètres de la ville de Nag Hammadi. Ils ne révèlent pas immédiatement cette découverte, espérant faire fortune en vendant les manuscrits petit à petit, mais aussi pour ne pas attirer l'attention (par crainte des autorités). Leur mère aurait brûlé au moins un des codex (dont personne de la famille ne savait lire les caractères grecs), redoutant les « effets dangereux, les énergies négatives » de ces écrits.
En 1946, pris dans une vendetta familiale, les deux frères confient les manuscrits à un prêtre copte dont le beau-frère vend un codex (aujourd'hui numéroté Codex ) au Musée copte du Caire.