La cryobiologie est une discipline scientifique étudiant le comportement des êtres vivants à de basses températures.
Le terme « cryobiologie » vient du grec κρύος [kryos], « le froid », βίος [bios], « la vie », et λόγος [logos] signifiant globalement « parole », « discours » ou « relation ».
La cryobiologie a permis de mettre au point la cryoconservation, afin de conserver des tissus vivants à de très basses températures (azote liquide : −196 °C ).
Cryobiologie branche de la biologie qui étudie les effets des basses températures sur les organismes, le plus souvent dans le but de parvenir à cryoconserver.
Cryogénie branche de la physique, ou de l’ingénierie qui étudie les basses températures ou leur réalisation. Ce terme est souvent confondu à tort avec celui de cryonie.
Cryonie branche naissante de la cryoconservation des humains et des animaux, dans le but de parvenir ensuite à les restaurer. À l'inverse de la cryogénie ou de la cryobiologie, la cryonie n'est pas une science établie et est encore perçue aujourd'hui avec scepticisme de la part de la plupart des scientifiques et médecins. En tant que technologie, la cryonie tente d'appliquer les résultats de nombreuses sciences, dont la cryobiologie, la cryogénie, la rhéologie, l'oxologie, etc.
On peut retracer l'histoire de la cryobiologie jusqu'à l'Antiquité : dès 2500 av. J.-C. les basses températures étaient utilisées en médecine égyptienne. L'utilisation du froid était recommandée par Hippocrate pour arrêter le saignement et le gonflement. Lors de l'émergence des sciences modernes, Robert Boyle étudia l'effet des basses températures sur les animaux.
En 1949 une équipe de scientifiques dirigée par S. Polge parvinrent à cryoconserver du sperme pour la première fois. Cette avancée mena à un usage beaucoup plus prononcé de la cryoconservation, aujourd'hui utilisée couramment pour le stockage des organes, des tissus et des cellules. Les grands organes, comme le cœur sont généralement stockés et acheminés, pour des durées très courtes, à des températures froides, mais pas basses, à des fins de transplantation.