vignette|Boite en bois préservant les Sefer Torah, Irak, 1918
L’histoire des Juifs en Irak ou dans le territoire lui correspondant actuellement et dénommé autrefois Mésopotamie ou Babylonie, remonte à l'exil de Babylone, narré dans la Bible, pour se terminer dans les années 1950.
À la suite de la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II en 587 (ou 586) avant J.-C., ses habitants sont, selon la Bible, exilés à Babylone et sont à l'origine de la plus vieille communauté de la diaspora juive. Les Juifs de Babylone occupent une place fondamentale dans l'histoire du judaïsme, depuis Ezra et Néhémie qui dirigent le retour d'une partie des Juifs à Jérusalem, aux Gueonim, directeurs des académies talmudiques de Babylonie sous l'autorité desquels se retrouvent la majorité des Juifs de la diaspora de 589 à 1038 EC, en passant par Hillel le Babylonien, figure majeure du judaïsme rabbinique, et les rabbins de Babylonie à l'origine du Talmud dit de Babylone.vignette|Bijou irakien en argent, inscriptions hébraïques, 1757La communauté juive décline à partir de l'invasion mongole (), avant de connaître une brève renaissance à la fin du ; on estime à le nombre de ses membres après la Seconde Guerre mondiale.
Les persécutions liées en partie au conflit judéo-arabe de 1947-1949 obligent les Juifs à se réfugier pour la plupart en Israël. Seuls, quelques dizaines d'entre eux vivraient encore aujourd'hui en Irak.
vignette|Juifs priant, en pèlerinage au tombeau du prophète Ezechiel, village arabe de Kiffel, 1932
C'est la Bible qui nous renseigne sur l'exil des Juifs à Babylone. Le livre des Rois et le prophète Jérémie relatent que deux fois, Nabuchodonosor II prit Jérusalem : la première fois, en 597 av. EC, sous le règne du roi Joaquin, dont le roi furent exilées de Jérusalem à Babylone et la seconde fois en 586 av. EC, quand Jérusalem fut complètement rasé sous le roi Sédécias, le reste de la population fut déporté. Une troisième déportation, 5 ans plus tard, porte le nombre total d'exilés à une vingtaine de mille.