thumb|300px|Une partie du garan de Tōshōdai-ji (de gauche à droite le kondō, le kōdō, le korō et le raidō).
Shichidō garan est une expression du bouddhisme japonais qui renvoie aux sept bâtiments composant le complexe du temple bouddhiste idéal. L'expression est formée des mots , signifiant littéralement « sept bâtiments », et , pour « temple ». Elle est souvent abrégée en garan. Les bâtiments compris dans cette liste peuvent varier. Par ailleurs, il se peut que soit une interprétation erronée de , terme qui signifie « temple complet ». Dans la pratique, shichidō garan signifie souvent simplement un grand temple avec de nombreux bâtiments.
en japonais est une forme abrégée de l'expression , elle-même une translittération du sanscrit samghaaraama (सँघाराम), qui signifie littéralement « jardin des moines ». Un garan japonais à l'origine est seulement un parc où les moines se réunissent avec leur professeur mais le terme en vient plus tard à signifier « temple bouddhiste ».
Le mot garan est employé dans un passage du Nihon Shoki de 552, mais comme aucun monastère de cette époque ne subsiste, nous ne savons donc pas à quoi les garan ressemblaient.
Le mot composé se trouve dans un texte beaucoup plus récent de l'époque d'Edo, en référence à un complexe qui possède un ensemble complet de bâtiments formant un temple bouddhiste idéal.
Un autre passage du Nihon Shoki, daté lui de 577, indique que le roi Seong de (en Corée) a envoyé au Japon une mission, comprenant entre autres un architecte de temple et un concepteur d'images bouddhiques; plusieurs autres artisans bouddhistes seront aussi envoyés dans les années qui suivent. Les fouilles menées en 1979 et 1980 sur le site du temple Jeongnimsa à Buyeo, capitale de Baekje entre 538 et 663, révèlent que le temple original est conçu selon la règle typique de l'orientation nord/sud, avec les bâtiments principaux disposés au centre de l'axe, disposition qui sera fidèlement appliquée au temple Shitennō-ji d'Ōsaka.