Concept

Go en informatique

Résumé
thumb|Les programmes sont plus performants sur un goban de petite taille (ici 9×9). Le développement de programme informatique capable de jouer au go est un problème de l'intelligence artificielle. Ce problème est considéré comme l'un des plus complexes à résoudre, les algorithmes classiques (minimax et alpha-bêta) offrant des résultats médiocres. Le premier programme a été écrit en 1968 par comme un élément de sa thèse sur la reconnaissance des formes. Ce n'est qu'en 2015 qu'un programme AlphaGo bat pour la première fois un joueur de go professionnel, Fan Hui, champion d'Europe de go, avant de battre Lee Sedol, l'un des meilleurs joueurs au monde, en et Ke Jie, le meilleur joueur du monde, en . Comme pour tous les jeux, il faut jouer un coup qui améliore sa situation et détériore celle de son adversaire. Pour estimer une situation aux échecs, une bonne estimation est de compter le nombre de pièces sur l'échiquier, en les pondérant (1 point par pion, 5 par tour...), et en ajustant la valeur trouvée par les libertés, les protections des pièces... Cela passe par le calcul d'une fonction d'évaluation, associant les scores de chacun des adversaires à chaque nœud. C'est difficilement réalisable au go : on ne dispose pas de fonction d'évaluation (estimation des valeurs antagonistes d'une position) ne nécessitant pas - entre autres - des capacités « humaines » de « reconnaissance de formes », l'« expérience de parties » déjà jouées et une très grande « profondeur de calcul ». La technique d'exploration des différentes possibilités (pour chaque coup, déterminer la meilleure réponse possible, puis la meilleure réponse à celle-ci, et ainsi de suite...), plus techniquement la méthode dite minimax, échoue au go à cause de l'énorme quantité de coups plausibles, de la durée des parties et de leur complexité croissante (aux échecs, la complexité est - elle - décroissante par diminution du nombre de pièces restantes). Le nombre de positions légales est estimé à 10 - sur un goban 19×19 (contre environ 10 aux échecs - sur un échiquier 8×8), tandis que l'arbre du jeu couvre 10 parties plausibles (contre environ 10 aux échecs).
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