Le terme de pluriel interne a deux acceptions principales en linguistique, celles-ci n'ayant pas de rapport entre elles :
au niveau morphologique, on parle de pluriel interne pour décrire une forme plurielle construite, non par adjonction d'affixes, mais par modification du radical (on parle aussi de pluriel brisé) ;
au niveau cognitif et grammatical, le pluriel interne concerne des termes pluriels envisagés comme des singuliers. Ce terme a été proposé dans ce sens par le linguiste Gustave Guillaume.
Il est répandu dans les langues chamito-sémitiques, sans leur être spécifique toutefois.
Une grande partie des noms (et même certains adjectifs) arabes forment leur pluriel en réorganisant les voyelles intercalées entre les trois consonnes radicales. et il arrive souvent que des noms singuliers du même modèle prendront le même modèle au pluriel. Par exemple, qimmah (قمّة - sommet) prend la même forme au pluriel (qimam قمم) que l'exemple qiTTah/qiTaT affiché ci-dessous.
Le maltais est une langue d'origine arabe, qui a emprunté des éléments notamment à l'Italien et au sicilien :
skola → skejjel « école(s) »
L'hébreu israélien a hérité de la langue classique des formes de pluriel "brisé" dans le groupe des "ségolés":
shekel → shkalim « sicle(s)/shekel », kotel → ktalim« muraille, mur(s)/Mur des Lamentations » et les correspondants féminins de formes comme "yalda" → yeladot « fille »; ou shixva → shxavot « couche/classe d'âge ». Leur nombre est relativement restreint et parallèlement, la langue actuelle a créé des formes qui ne répondent pas au schéma classique, comme "shimsha" qui présente le pluriel ""shimshot" non standard.
L'amharique a conservé des formes archaïques de pluriel interne héritées du guèze, ainsi que des formes combinant pluriels interne et externe.
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Dans les langues sémitiques, telles que l'arabe et l'hébreu, la racine est une unité abstraite minimale composée exclusivement de consonnes. On ne la rencontre jamais telle quelle, mais on peut déduire sa forme par « l'analyse morphologique de familles de mots apparentés ». On ne peut donc la prononcer si elle n'est pas coulée dans un modèle appelé « schème » (on parle parfois de « thème »), lequel ajoute une suite de consonnes et / ou de voyelles aux lettres de la racine.
400px|droite|Exemples de la racine et forme arabes La grammaire arabe est une branche de la linguistique contemporaine qui étudie la morphologie, la formation des mots, et la syntaxe, la composition des mots en phrases, de la langue arabe. La diglossie de la langue arabe présente deux registres de langue, l'arabe littéraire et l'arabe dialectal. L’arabe classique et l'arabe standard moderne constituent ensemble l'arabe littéraire.
En linguistique, l’alternance phonétique est un phénomène morphophonologique par lequel le radical d’un mot présente une variation dans sa réalisation sonore. L’alternance a lieu entre deux phones (sons) ou groupe de phones, ou bien entre un son/groupe de sons et son absence. Elle se produit au cours de la flexion ou de la dérivation, en marquant toute seule ou associée à un affixe, les traits grammaticaux du mot, c’est-à-dire, selon la langue en cause, son nombre, son genre, son cas, sa forme verbale, etc.