La Pérégrination vers l'Ouest () est un roman de Wu Cheng En. Il est aussi connu en français sous d'autres titres : « Le Voyage en Occident », « Le Singe pèlerin », « Le Roi-Singe » et « Pérégrinations vers l'Ouest ». Ces différents titres sont surtout dus à son héros principal, Sūn Wù Kōng, un singe immortel. Ce roman est connu de longue date au Japon sous le nom de Saiyūki et au Viêt Nam sous le nom de Tây Du Ký. Mais il compte surtout comme l'un des grands classiques de la Chine.
Il retrace l'expédition du moine bouddhiste Xuán Zàng (玄奘), également appelé Táng Sān Zàng (), « Tripitaka de l'Empire des Tang », Táng Sān Zàng étant un titre honorifique pour les moines ayant la maîtrise de l'ensemble du canon bouddhiste, lui-même appelé en sanskrit, Tripiṭaka (त्रिपिटक), les « Trois Corbeilles ». Xuán Zàng se rendit de Chine en Inde pour en rapporter les textes authentiques du courant de la « Conscience seule » (yogācāra), afin de les traduire en chinois. Alors que le roman date du environ, le réel voyage du personnage historique daterait en fait du (602-664), décrit par son disciple dans le Dà Táng Xī Yù Jì (大唐西域記), le « Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang » en 646 de l’ère chrétienne.
Dans ce roman fantastique, le moine rencontre toute une série de monstres prêts à le dévorer pour obtenir l'immortalité car sa chair pure donnerait dit-on années de vie à qui la mangerait. Il est aidé par des Shén (神) « Divinités », des Xiān (仙) « Immortels », des Pú Sà (菩薩) (Bodhisattva) en sanskrit et des Fó (佛) (Buddha) qui tiennent à protéger son voyage périlleux. Shì Jiā Móu Ní (釋迦牟尼) (Śākyamuni), le Bouddha historique, lui envoie la Bodhisattva, Guān Yīn (觀音), la Grande Miséricordieuse, qui lui adjoint pour sa part quatre protecteurs : un singe immortel, sorte de Hanumân indien, jadis auto-proclamé Qí Tiān Dà Shèng (齊天大聖), « Grand Saint Égal du Ciel », plus connu sous le nom de Sūn Wù Kōng (孫悟空), dont le prénom signifie « Conscient de la Vacuité », un dragon, Lóngwáng Sānjūn (龍王三君) « Troisième Fils du Roi-Dragon », transformé en Bái Lóng Mǎ (白龍馬), le « Cheval-Dragon Blanc », qui sert de monture au bonze, un cochon ou sanglier, Zhū Bā Jiè (豬八戒), « Huit Défenses (Interdits Religieux) » ou Wù Néng (悟能) « Conscient de ses Capacités » qui ne pense qu'à manger et à fonder une famille et enfin un bonze des sables, Shā Hé Shàng (沙和尚) « Moine des Sables », aussi prénommé Wù Jìng (悟净) « Conscient de la Pureté » qui ne pense lui qu'à devenir meilleur.