La prédestination est un concept théologique chrétien selon lequel Dieu aurait choisi de toute éternité ceux qui seront graciés et auront droit à la vie éternelle. L'idée de prédestination est étroitement associée aux débats philosophiques concernant le déterminisme et le nécessitarisme. La prédestination et les rapports entre la grâce et le libre arbitre ont été au cœur des débats entre le pélagianisme et l'augustinisme, controverse qui a repris lors de l'opposition entre les catholiques et les protestants, puis entre les réformateurs magistériels et les radicaux, et entre les calvinistes et les arminiens. Plus tard, ce concept a aussi été repris lors de la controverse entre les jansénistes et les jésuites (qui soutenaient le molinisme).
On parle de « double prédestination » dans les doctrines, calviniste notamment, qui ajoutent que Dieu aurait choisi de toute éternité également ceux qui seront damnés. Ce concept est condamné par l'Église catholique. Dés l'antiquité, Lucien de Samosate mettait en scène le thème de la prédestination dans ses Dialogues des morts entre Minos et Sostrate, qui aura beaucoup d'importance tant pour la Réforme que les Jansénistes.
Ce concept est axé sur une interprétation de certains passages de la Bible, notamment de l'Épître aux Éphésiens :
Il a été mis en forme au , dans le christianisme occidental, par Augustin dans le conflit qui l'opposait au moine Pélage. Celui-ci soutenait que l’homme peut être sauvé par sa seule volonté. Dans la longue polémique menée avec les disciples de Pélage, « Augustin finit par élaborer un système antipélagien radical, où il réservait le salut à une communauté choisie par la grâce divine de toute éternité ». Parmi les réformateurs protestants qui tous ont adopté la vision augustinienne de la grâce, Jean Calvin est celui qui pousse la logique à ses conclusions ultimes et qui formule la doctrine de la double prédestination. Cette position théologique fera cependant l'objet de nombreux débats et divisions au sein même du calvinisme, et n'est plus celle de la plupart des églises réformées.
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Le libre arbitre, parfois orthographié libre-arbitre, est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à penser, par opposition au déterminisme ou au fatalisme, qui affirment que la volonté serait déterminée dans chacun de ses actes par des « forces » qui l’y obligent. « Se déterminer à » ou « être déterminé par » illustrent l’enjeu de l’antinomie du libre arbitre d'un côté et du destin ou de la « nécessité » de l'autre.
Le protestantisme est l'une des principales branches du christianisme, avec le catholicisme et l'orthodoxie. Entendu largement, le protestantisme est l'ensemble des Églises issues de la Réforme. L'ensemble de ces Églises englobe des mouvements variés, tels les luthériens, presbytériens, réformés, anglicans, méthodistes... Il regroupe plus d'un tiers des chrétiens dans le monde, soit 900 millions de protestants, dont 300 millions dans les Églises directement influencées par la Réforme et 600 millions dans les nouvelles Églises protestantes, principalement évangéliques (dont l’anabaptisme, le baptisme et le pentecôtisme).
vignette|La rose de Luther. Le luthéranisme est le courant protestant issu des écrits du théologien allemand Martin Luther. Ce courant de pensée a favorisé l'émergence d'une théologie et d'Églises au cours du , tout en restant la référence dogmatique principale des luthériens, notamment en Allemagne, dans les pays scandinaves et aux États-Unis. Du fait des circonstances historico-politiques, d'importantes Églises luthériennes se sont constituées dans d'autres régions ou pays, particulièrement en Alsace et Lorraine, à Madagascar, en Pologne et dans les pays baltes.