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Le mot psychophysiologie est un néologisme forgé sur le terme psychologie, comme étude des comportements et de la pensée, et physiologie, comme étude des lois du fonctionnement des organismes. La psychophysiologie se situe à l’interface de ces deux disciplines comme science des mécanismes et des lois physiologiques des comportements et de la pensée chez l’animal, dont l’homme. Les psychophysiologistes admettent d’ailleurs aisément que n’existent entre psychologie et physiologie que des différences de degrés et non de nature. Centrée sur l’explication objective, la psychophysiologie fait aujourd'hui partie de la constellation des sciences cognitives. Née au , la psychophysiologie s’est structurée sur la mesure mécanique des comportements : on a étudié les rapports entre les émotions, la concentration ou la vigilance et la tension artérielle, le rythme respiratoire ou cardiaque, la stature et l’équilibre. Mais c’est le développement de l’électronique qui ont fourni les véritables moyens d’une exploration performante et rapide utilisant l’électricité biologique. La cybernétique d’après-guerre a simultanément fourni le cadre théorique et la discipline s’est développée autour de l’électrophysiologie. La naissance de l’électro-encéphalographie dans les années 1930, puis dans les années 1960 son utilisation dans l’étude des potentiels évoqués, ont fourni des indices mesurables de la programmation endogène des comportements ; on est littéralement entré dans la boîte noire, en balayant le béhaviorisme pour un cognitivisme objectif. Les possibilités de numérisation et le développement des analyses métaboliques ont permis l’émergence, vingt ans plus tard, de l’. Elle s’applique non seulement à des aspects de localisations, mais aujourd’hui à une représentation psychophysiologique de phénomènes non morphologiques : imagerie fonctionnelle neurocognitive, représentations de relations, activités en réseaux. L’élargissement et la diffusion des moyens de calcul offrent par ailleurs des possibilités nouvelles, dans le cadre de la biostatistique, de la bio-informatique, de l’imagerie multimodalitaire, et de la modélisation biodynamique.
Silvestro Micera, Simone Romeni, Laura Toni, Fiorenzo Artoni