L'immanence désigne, en philosophie et en parlant d'une chose ou d'un être, le caractère de ce qui a son principe en soi-même, par opposition à la transcendance qui indique une cause extérieure et supérieure. Un principe métaphysique immanent est donc un principe dont non seulement l'activité n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais qui le constitue de manière interne. L'immanence peut aussi se distinguer de la permanence, qui désigne le caractère de ce qui demeure soi-même mais à travers la durée, c'est-à-dire en assignant aux objets un espace et un temps. La pensée de l'immanence ou de la transcendance de Dieu a divisé les philosophes médiévaux, néo-platoniciens d'après saint Augustin, ou aristotéliciens d'après Albert le Grand et Thomas d'Aquin. Le symbole de Chalcédoine affirme que le Christ, consubstantiel au Père, a deux natures, l'une humaine, l'autre divine, unies donc mais non confondues, immuables, indivises et inséparables. Jésus est vrai Dieu et vrai homme, formant une seule Personne et hypostase. Dans Pascendi Dominici gregis, le pape Pie X a critiqué l'abus de la notion d'immanence dans la philosophie de Spinoza et Kant, le premier affirmant que Ce qui est résumé dans sa formule Deus sive natura. Pour Hegel, la négation de l'immanence des choses précise davantage ces « choses » de même que « l'esprit absolu » est précisé par la médiation. Avec son assertion, « Dieu est mort », Nietzsche déclare que nous sommes laissés à nous-mêmes, que nous ne devons plus espérer ni découvrir une vérité transcendante et cachée, ni inventer une fin de l'histoire en édifiant une vérité transcendante et définitive. Ecole Shèntong Dans le bouddhisme, plusieurs écoles philosophiques abordent la notion d’immanence, comme toutes les voies spirituelles non-duelles, gnostiques. L’école Shèntong affirme :« Cette profonde étendue de la réalité – le fondement de vacuité – ne désigne jamais ces phénomènes relatifs (phénomènes perçus comme extérieurs à soi), mais la sagesse de la grande félicité, la profonde vacuité d’autre qui est le mode d’existence (de toute chose : toutes les apparitions sensorielles et mentales).