En équitation, on appelle étrier chacun des deux anneaux métalliques, suspendus de chaque côté de la selle, où le cavalier vient glisser ses pieds pour prendre appui. L'étrier comporte un œil pour passer l'étrivière — la courroie en cuir qui le relie à la selle — des branches et une base plate appelée plancher, où repose la semelle du cavalier. Les étriers peuvent être fabriqués en acier inoxydable, en carbone, ou autre composite et aussi en aluminium. Ils permettent de se mettre en selle plus facilement et aussi de garder un bon équilibre une fois à cheval. Plusieurs types de semelles antidérapantes peuvent venir recouvrir le plancher pour éviter au pied de glisser. La selle d'amazone ne comporte qu'un seul étrier. Pour certains chercheurs, l’étrier serait une invention chinoise, alors que pour d’autres, il viendrait des peuples nomades d’Asie centrale et (ou) de Sibérie. S’il était difficile de trancher jusqu’à dernièrement entre ces deux hypothèses, des fouilles récentes font plutôt pencher vers l’origine nomade. Le proto-étrier (étrier de monte présent d’un seul côté de la selle) est identifié pour la première fois en Chine, dans une tombe, datant de 302 ap. J.-C. (statuette de cheval sellé et non monté), tandis que le plus ancien véritable étrier (utilisé par paire) n’a été signalé que dans une tombe datée de 383. Un siècle plus tard, en 477, l’on trouve la première mention écrite dans la biographie d’un officier chinois. Toutefois, contrairement à ce que l’on croyait, les cas mentionnés ne correspondent pas aux spécimens les plus anciens, étant donné que des étriers en fer ont été découverts dans des sépultures Xiongnu (Hiong-nou) datées du IIIe-Ier s. avant notre ère. Il est donc clair que les inventeurs de cet accessoire hippique ne sont pas des Chinois Han mais des nomades. Quant à son introduction dans l'Empire byzantin, deux hypothèses ont été émises jusqu’à présent. Selon la première, l’étrier serait passé, vers la fin du , des Persans aux Arabes, puis, des Arabes aux Byzantins, avant de parvenir à l’Europe occidentale.
Aurelio Muttoni, Miguel Fernández Ruiz