vignette|Avalokiteśvara du temple de Plaosan (Java central, Indonésie) Le bodhisattva Avalokiteshvara (hindi : अवलोकितेश्वर, Avalokiteśvara « seigneur qui observe depuis le haut », chinois : 觀世音, Guānshìyīn ou 觀音, Guānyīn (Guanyin), shanghaïen : Kueu (sy) in, coréen : 관세음, Gwanseeum, japonais : 観音, Kan'non ou Kanzeon, tibétain : Chenrezig, vietnamien : Quán Thế Âm, indonésien : Kwan Im, khmer : លោកេស្វរ, Lokesvara), est sans doute le grand bodhisattva le plus vénéré et le plus populaire parmi les bouddhistes du Grand véhicule. Il est aussi utilisé comme yidam (déité tutélaire) dans les méditations tantriques. Bodhisattva protéiforme et syncrétique (il peut représenter tous les autres bodhisattvas), incarnant la compassion ultime, il peut être féminin en Chine, en Corée, au Japon et au Viêt Nam, sous forme de Guan Yin, toutefois sa forme japonaise, Kannon, a quelquefois des traits masculins. Il est considéré comme le protecteur du Tibet où le roi Songtsen Gampo et plus tard les dalaï-lamas sont vus comme ses émanations. C'est aussi le cas d'autres tulkou comme le karmapa. Aussi nommé Padmapāṇi ou Maṇipadmā en sanskrit, il est invoqué par le célèbre mantra du mahayana, Om̐ Maṇipadme hūm (ॐ मणिपद्मेहूम्). Le nom « Avalokiteśvara » (अवलोकितेश्वर) signifie « le Seigneur qui nous observe ». Il est composé du préfixe "ava" (अव) « vers le bas » + "lokita", (participe passé du verbe "lok" (लोक्)) « voir, regarder (observer) » + "īśvara" (ईश्वर) « Seigneur » = "« Ava-lokita-īśvara » qui devient « Avalokiteśvara » (car suivant la règle du sandhi en sanskrit (externe en l’occurrence), les voyelles « a + ī = e » (अ + इ = ए) , lorsqu’elles sont respectivement lettres finale et initiale de deux mots qui se suivent). Il semble toutefois que son nom le plus ancien fut Avalokita-svara « qui a observé le son (ou les mots) », comme l’indique sa traduction la plus ancienne en chinois : kuìyīn 闚音 et d’autres telles que Guanyin, ainsi qu’un manuscrit sanskrit du .