Le sulfate de magnésium est un composé chimique minéral anhydre de formule MgSO communément appelé sel anhydre d'Epsom.
En réalité, c'est l'heptahydrate de sulfate de magnésium des chimistes ou l'epsomite des minéralogistes qui était et est encore le plus souvent récolté et purifié, puis vendu le plus souvent en masse cristalline, sous le nom commercial et traditionnel de « sel d'Epsom », « sel anglais », « sel de Sedlitz ». Ce sulfate naturel de magnésium hydraté était aussi dénommé « sel amer » pour son goût ou sa saveur amère, repérable en bouche après ingestion.
Ce sel anhydre, matière poudreuse de masse molaire , incolore à légèrement coloré, principalement de maille orthorhombique, possède une densité assez élevée, avoisinant 2,66. Il est soluble dans l'eau, mais précipite uniquement en heptahydrate de sulfate de magnésium. Ce corps chimique hydraté, de densité beaucoup plus faible soit 1,68 est dénommé epsomite par les minéralogistes. Le sulfate de magnésium monohydraté existe aussi dans la nature, il a été décrit sous le nom de la kiesérite. Il est toutefois instable aux températures ambiantes ou dans les plages de température usuelles du laboratoire.
Notons que le sel anhydre réagit de façon exothermique avec l'eau. En solution dans l'eau, le sulfate de magnésium produit des cations magnésium Mg et des anions sulfate SO, les premiers étant fortement solvatés par l'eau.
Suivant les auteurs, la solubilité pour d'eau pure oscille entre de MgSO à , entre à .
Le sulfate de magnésium est soluble dans le glycérol et l'éther, mais insoluble dans l'acétone.
Très soluble, il se remarque par une saveur amère après coup.
Le sulfate de magnésium (ingéré) est depuis l'Antiquité considéré comme un puissant laxatif.
L'histoire du sel d'Epsom veut qu'au , durant l'été sec de 1618, un fermier dénommé Henry Wickes (ou Wicker), vivant à Epsom en Angleterre aurait observé un trou contenant de l'eau. L'ayant agrandi pour y faire boire son bétail assoiffé, il constate que ses bêtes refusent d'y boire.