La ou PCP, parfois surnommée « Angel Dust » est un psychotrope hallucinogène. D'abord développée en tant qu'anesthésique, elle a été retirée du marché à cause de ses effets secondaires (hallucinations, agitation). Bien que synthétisée aux États-Unis en 1926, elle ne sera étudiée qu'en 1956 puis commercialisée dans les années 1960 sous le nom (comme anesthésiant général à usage vétérinaire) et sous le nom (comme analgésique). Son usage est rapidement arrêté du fait des effets secondaires qu'elle engendre (troubles du comportement), mais dès les années 1970 elle fait l'objet d'un usage détourné et en 1978, sa fabrication commerciale est interdite. La PCP est répertoriée par la convention sur les substances psychotropes de 1971. Elle fait partie de la famille des arylcyclohexylamines. Dans sa forme chlorhydrate, elle se présente sous forme d'une poudre cristalline soluble dans l'eau et l'alcool. C'est un anesthésiant dissociatif. La PCP est un antagoniste non compétitif des récepteurs au glutamate de type N-méthyl-D-Aspartate (NMDA). Elle agit en se fixant sur un site situé à l'intérieur du canal qui n'est accessible que quand le canal est ouvert. Le mécanisme d'action de la PCP en fait un outil pharmacologique très utilisé en recherche, en particulier sur la schizophrénie. Elle fut utilisée comme tranquillisant ou anesthésiant en médecine vétérinaire. La PCP est généralement consommée sous forme de « mess » c'est-à-dire « coupée » (mélangée à du lactose) pour pouvoir être prisée mais elle peut aussi être ingérée à l'état pur, dissoute dans différents breuvages (café, lait (Moloko), alcool), fumée, ou injectée. Elle se fume parfois mélangée avec du cannabis d'où son appellation de supergrass. À faibles doses, elle induit une sorte d'ivresse accompagnée de relaxation, d'un sentiment de détachement du réel, d'incoordination motrice, des difficultés de concentration et de communication. Les effets psychotropes comprennent des distorsions spatio-temporelles, des vécus de dépersonnalisation.
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